FARCEUR MALGRE MOI



Visa pour l'image,

le festival international

du photo-reportage 

qui se tient chaque année

à Perpignan, 

au début du mois

de septembre,

bat son plein.






C'est normal, me direz-vous, on est au début septembre. 


En marge de ce festival, qui tombe fort à propos vu les attitudes très nuancées du public face à la publicité visuelle qu'il faut faire autour des dépouilles des migrants qui ont péri en mer, il existe aussi un festival "off".


Celui-ci expose des clichés aux quatre coins de Perpignan, magasins, édifices publics, bar-restaurants. Cela fait baucoup de coins, pour une ville comme Perpignan qui est en fait plutôt ... un cercle fermé. 


Je suis allé en ville aujourd'hui, et ai ramené une traduction de "The Picture of Dorian Gray" pour Christine. Honte sur moi, je n'avais pas lu le seul roman qu'Oscar Wilde écrivît jamais et il me plaît tellement que je voudrais qu'elle le lise aussi, de manière à pouvoir comparer nos impressions.


En allant récupérer ma voiture au parking souterrain de la Porte d'Assaut, qui marque la fin de la civilisation avant de pénétrer dans le quartier La Réal ou Saint-Mathieu  - j'exagère - , un couple de dames assez âgées m'ont arrêté dans l'allée du deuxième sous-sol, baissant la vitre de leur petite voiture.


-" Monsieur, où est-ce qu'on peut voir les photos exposées, s'il vous plaît?"

-" Partout, Mesdames, elles sont dispersées dans les commerces et d'autres établissements".

-"Ah, c'est pour cela qu'on nous a dit: en ville".

-"Oui, exactement, un peu partout en ville".

-"Alors, nous allons devoir sortir du parking?"

-"Ah oui, à l'air libre".


Je croyais que ces "étrangères " (pas d'accent méridional) imaginaient qu'un bâtiment adjacent regroupait les oeuvres et qu'elles avaient à présent réalisé que non, ce qui leur imposerait une petite promenade. 


A peine avais-je fait 10 mètres que je les vis ... se diriger en voiture vers la sortie du parking, alors qu'elles venaient d'y pénéter, pour aller je ne sais où. J'ai réalisé ma méprise mais elles avaient déjà disparu sur la rampe. En fait, je voulais dire qu'effectivement, elles devraient marcher un peu, après avoir garé leur véhicule. Mais elles ont compris que ce n'était pas le bon endroit pour visiter les expositions et sont allées chercher leur bonheur ailleurs! 


On se souvient de Peter Sellers et de son injonction au taximan, alors que lui restait sur le pavé: "Follow that car"! 


C'est un comique de situation qui m'a laissé tout con. 



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