AI MAL PARTOUT

Je vous avais indiqué que mon ami Marc

m'a rendu visite tout seul cette fois.

Sa compagne a "ramassé" l'une des premières

attaques d'un virus de l'hiver 2015-2016. 

A son départ, il m'a néanmoins laissé un petit cadeau inattendu de sa part: je suis malâââde. Le tube digestif rouspète mais ce sont surtout les poumons qui m'abandonnent. Je suis essouflé dès le moindre effort, le moteur bat à toute vitesse et j'alterne frissons et épisodes de sudation. Je crois que Marc a joué le rôle de ... porteur sain! Ca, c'est un ami. 

Pourtant, dès que la petite aiguille du réveil a atteint la demi de cinq heures ce matin, il m'a fallu écouler notre joli carignan. J'ai ensuite tout mis en place dans la cave pour accueillir le petit pressoir à bras qui sert à José pour le modeste volume de vin doux qu'il élabore à des fins de consommation personnelle.

Je vous rassure, ainsi que les contrôleurs de notre régime particulier de sécurité sociale, je n'engage pas des collaboratrices "hors d'âge" à des tarifs écrasés. La Mina est simplement venue voir de près l'engin au moment où le joli gâteau de carignan était démoulé, avant sa triste fin à la distillerie de St Feliu.

Sauf accident, ce très savoureux jus de presse - un peu plus de 50 litres - sans amertume excessive ira rejoindre la coule et constituera la Loute de Coume Majou 2015. Millésime de petit degré, ce qui ne me gêne nullement mais ne constitue pas une fin en soi, ce carignan issu des vieilles vignes à Alt de Coume Majou (1922) et au Rec d'en Fourtou (1977) présente déjà un beau fruit. La fermentation malo-lactique est enclenchée. Voilà encore un avantage des sulfitages a minima, ce processus de stabilisation me semble démarrer de manière précoce, avant que l'automne ne rafraîchisse trop la température de cave.

Je rassure donc les carignanophiles: après l'impasse sur 2014,

je pense que la Loute sera reconduite cette année.