TU TE SOULAGES

Vitrail au niveau du déambulatoire, côté abside
Vitrail au niveau du déambulatoire, côté abside













... en tenant une promesse.














Je vous avais promis de consacrer plusieurs billets aux aspects "culturels" de notre escapade en Rouergue. Et je tiens cet engagement.


Pierre Soulages représente un personnage curieux. Il fait partie des rares artistes (arts plastiques) adulés de son vivant. A ma connaissance, il est le seul à qui Эрмита́ж (l'Hermitage ) ait ouvert ses salles autrement que de manière posthume, par exemple. Et il vient d'une petite ville de province, ayant même décliné la possibilité de faire ses études aux "Beaux-Arts" de Paris où il avait pourtant été reçu. 


Bon, il tenait en la personne de sa compagne une propagandiste et un "homme d'affaires" redoutables. Sa biographie officielle dit qu'elle a sacrifié sa propre carrière artistique, ... par amour. Je suppose qu'on parle d'un grand fleuve d'affection et de billets de banque.


J'ai eu l'occasion d'évoquer avec mon ami Marc, qui jouit de l'amitié et de la confiance d'un sculpteur de renommée planétaire, les facteurs - en dehors du talent - qui font qu'un grand créateur vend (ou se vend) bien ou non. C'est très complexe.


Pierre Soulages est une réussite. L'outrenoir est un concept. Son musée ruténien, ouvert récemment, forme une singularité très attirante.


La réalisation par le verrier Jean-Dominique Fleury (entre 1987 et 1994) de vitraux réellement modernes sur des cartons du peintre, pour une des abbatiales de pélerinage les plus "traditionnelles" d'Europe, reste pour moi une énigme. Mais elle fait mouche. C'est BEAU. Même ma mère, qui n'apprécie pas - litote - les anachronismes et les "clash" de style, a été ... conquise, si on me permet ce clin d'oeil pour décrire bien à propos le ressenti d'une ophtalmologiste.  


Lorsque le soleil rend blanc opalescent le verre des fenêtres, le paradoxe avec le reste de l'oeuvre du peintre saute aux yeux. Lorsque c'est le ciel bleu qui transparaît, les contrastes en sont agréables à la rétine. 


Dieu se réjouit-il de ces facéties?

Est-ce de la poudre aux yeux?

On a préféré quelque chose qui ne fût pas tape-à-l'oeil, pour ne pas réveiller le Caïn qui, semble-t-il, dort au fond de chacun de nous.


En avez-vous conscience? 


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