A LA CONQUÊTE DE CONQUES

Le "tilbury" aveyronnais
Le "tilbury" aveyronnais











Les pavés romans 

nous ont donné 

du fil à retordre.













Pourtant, ma syrah est menée "sur fil", càd avec un palissage et ce cliché vous montre en outre au moins deux chirurgiens: Thierry (à l'arrière-plan), pour tout ce qui est wouf-wouf, et Marc (à la chaise) pour tout ce qui était du mou.


Nous nous sommes relayés dans les passages difficiles mais Marc, le plus fit et de loin, prenait son tour dans les montées et lorsque "the going was rough". Ma mère profite beaucoup plus des visites quand les distances plus longues se font sans devoir peser sur ses articulations ou creuser sa dette d'oxygène.


Une habituée des lieux nous donne des conseils quant à l'itinéraire à suivre entre le caniveau central, les dalles disjointes et les pavés rebondis. Les pèlerins de l'abbatiale circulaient sans doute peu en fauteuil roulant: ça, c'est plus du côté de Lourdes. 


Pour ce séjour au moins, nos arrêts brutaux (coincés) n'ont pas éjecté notre passagère du siège. C'était arrivé plusieurs fois à mon pauvre père, et avec des pousseurs différents. Pour moi, ce sont les trottoirs autour de l'église Sainte-Baudile de Nîmes qui m'ont causé le plus de souci. J'ai fini par y emprunter le couloir des bus.


Ironie du sort, c'est dans le ... piétonnier de cette ville que nous avons acheté le dernier opus de Jon Kalman intitulé "D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds".

Un vieux poivrot, résidu d'après lui de la retirade, haranguait le public sur des thèmes frontistes et s'en est pris à ma mère alors qu'elle entrait, sur ses deux jambes, dans la jolie librairie: "Ah, et elle marche en plus! Mais pour toucher les indemnités, là elle se met dans un fauteuil roulant."


Nous l'avons laissé à ses délires, Wernicke et Korsakoff avaient établi les descriptions bien avant nous. 



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