QUINTE FLOCHE, MAIS L'AS DE ... PIC ETAIT DANS LE CARRE D'ALETHIUS

Au moment de partir ...
Au moment de partir ...

 

 

 

Je vous ai déjà parlé

plusieurs fois du

Carré d'Aléthius.

 

 

 

 

 

 

Ce haut dignitaire gallo-romain du Vème siècle possède un sarcophage à Charmes-sur-Rhône, dans l'Ardèche, à mi-chemin entre le pont qui relie Valence-Sud à la rive droite du fleuve et La Voulte. En plein centre de la bourgade - où nous avons fait notre marché ce dimanche matin - un bâtiment, en ... carré autour d'une jolie cour centrale, a été restauré et sans doute mis en conformité par un jeune couple qui y exploite à présent un hôtel-restaurant. So what? Il doit y en avoir des centaines en France, des couples d'hôteliers-restaurateurs.

 

Oui mais Olivier Samin a passé plus d'une demi-douzaine d'années aux côtés de Mme Pic et est d'ailleurs resté en excellents termes avec tout le "clan Pic". Il s'est ensuite établi à un court vol de martin-pêcheur de l'autre côté du Rhône, et son épouse bichonne l'accueil des clients et supervise la salle. Elle a rangé pour cela les seringues, les chiffons de Monsieur Velpeau, les cotons imbibés d'alcool-éther ... Et nous ne perdons certainement pas au change.

 

C'est Nicolas, l'inventif sommelier de la maison, qui nous avait accueillis lors de notre premier contact, il doit y avoir plus de 3 ans maintenant. Il avait surtout aimé la Cuvée Majou. Quelques  jours plus tard, le paysagiste de la maison, un fin palais aussi, nous passait commande: il avait dégusté le fond de la bouteille avec Nicolas! 

 

Vous savez que nous aimons à nous attabler chez nos clients et une occasion s'est présentée un midi en revenant de l'Isère. Dame, nous ne fréquentons pas constamment le Valentinois ... même si nous avons lié une relation de confiance avec un ou deux chefs par là-bas et avec un excellent producteur de Saint-Marcellin fermier (une rareté et moi je ne fréquente pas "l'Etoile"). Christine et moi avions été emballés par le menu proposé, notamment par le côté "poli" et "achevé" des plats. Elle est habituée à une cuisine plus sudiste, où l'huile , les jus courts et les condiments tiennent une grande place. Moi, c'est le beurre et la crème fraîche qui ont éveillé les papilles de mon enfance. Ici, c'est réellement le sentiment d'harmonie qui décrit le mieux le style, nous semblait-il.

 

J'y était retourné déjeuner l'an dernier avec ma mère - 85 ans je le rappelle et très critique, n'aimant pas la couleur verte en plus - et elle fut conquise aussi, au point d'y envoyer loger une de ses meileures amies en route vers le Verdon et de l'accompagner à l'occasion. Mais le menu du soir, et il y a une logique à cela, promet encore plus que ce qu'on vous offre à midi.

 

Depuis quelque temps, j'avais exprimé le souhait de l'essayer avec insistance.

 

Vous avez lu que mes "fêtes d'anniversaire" avaient été particulièrement réussies cette année. Je possède toutes les babioles qu'un homme raisonnable peut espérer. Je n'ai aucun goût de luxe. Je m'habille comme un plouc. Je ne fais collection de rien. Je possède tellement de cd's que je n'aurai pas l'occasion de les ré-écouter tous, ne fût-ce qu'une fois, avant de mourir et ma bibliothèque contient au moins 150 livres récents que je n'ai pas encore entamés. Je demande donc, et obtiens facilement, qu'on ne m'apporte pas de cadeau. Par contre, 3-4 jours de présence amicale, deux ou trois excursions à but culturel et/ou modérément sportif et quelques bonnes tables: voilà mon VRAI bonheur. Et j'ai eu tout cela, avec chaleur et convivialité.

 

Et Christine, qui veut son emmerdeur pour elle toute seule aussi, ma prié en outre de réserver ce week-end-ci, en laissant sous-entendre qu'il serait gastronomique. J'ai scié, interrogé, questionné, supplié - que ceci soit bien clair entre vous et moi, entre vous et moi - et enfin elle a craqué, me confiant par inadvertance: " Quand on sera là-bas ...". Nous allions donc aux confins de notre Hinterland, dans une très bonne table où on peut rester loger, située en outre au milieu d'un coin que j'affectionne. Et là, mon franc est tombé et, "subtilement", je lui ai envoyé le lien que voici: MENU. Elle a compris que j'avais deviné! 

 

Je n'avais pas tout deviné, car c'est en fait le menu surprise auquel j'ai eu droit.

 

Je ne suis pas Brillat-Savarin. Vous savez, celui qui afffirmait avec raison: "Les plaisirs de la table sont les seuls qui nous restent pour oublier la perte de tous les autres". Je souscris à cet aphorisme avec un bémol que seule la goujaterie m'autoriserait à trahir dans le détail. Disons simplement que le week-end fut riche en joies diverses. Mais je consacrerai une autre chronique à ce que nous avons mangé. Pour notre vécu plus intime ... vous resterez sur votre faim. 

 

Je ne suis pas non plus Curnonsky (ni Pudlowsky). 

 

Mais je me suis senti un peu Antonin Carême et un peu le sénateur Couteaux, vous aurez compris pourquoi. Je me suis aussi senti Luc... ullus, c'est la moindre des choses, et puis aussi Bacchus, Ebrius et tous les adorateurs de ce qui se boit, se déguste et se suce. 

 

To cut a long story short, au moment de partir, sans regret car nous savons que nous reviendrons, Christine s'est retournée vers la cuisine.

 

Je vous en livre l'instantané:

un sourire radieux au travers de la baie vitrée ! 

Merci à tout le monde pour ces moments de félicité.

 


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