JE ME PRENDS POUR NEVILLE MARINER

Ceci serait mon genre de relique à moi
Ceci serait mon genre de relique à moi






C'est un concours

de circonstances

qui me pousse

à écrire 

ce billet.

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Plutôt que de leur chercher une suite logique tout court, voire même téléo ... logique, je préfère vous les narrer dans l’ordre chrono ... logique.

 

Le week-end dernier, j’ai eu le privilège de faire la connaissance, chez notre importateur ostendais commun, de la sémillante Céline Meyer. Formé à l’école de Robert Goffart, dont les liens avec la maison Josmeyer de Wintzenheim sont séculaires, je connaissais très bien son père, Jean Meyer, qui m’a souvent fait les honneurs de sa cave, et même d’une visite au coteau.

L’an passé, au salon Vini, Birre, Ribelli de Patrick Böttcher, c’est l’ex-beau-fils, Christophe, que j’avais rencontré.

Le rapport ? La très élegante Cuvée de la Saint-Martin, un riesling du grand cru Hengst vendangé vers la mi-novembre et que j’affectionnais particulièrement. Il y a eu beaucoup de retours d’affection en ce sens qu’il a pas mal glissé en moi. Je n’en ai plus un seule bouteille et les documents officiels du domaine m’ont appris que ce vin avait changé de nom après 1985, pour des raisons d’argutie juridique comme la France en a le secret.

 

A Perpignan se tient, c’est traditionnel, depuis le 11 novembre 1759, la Foire de la Saint-Martin. A l’époque, il s’agissait d’une foire aux bestiaux et aux denrées locales. Déjà en 1892, la machine à vapeur permet de proposer des manèges récréatifs aux badauds. C’est en 1977 que l’événement investit le parking du Palais des Expositions, le long de la Têt. On est cette année à la 161ème édition. La radio locale prétend, mais elle est d’un chauvinisme éhonté et d’un particularisme pathologique, que ce serait « une des plus vastes de France ». Pour en avoir vu à Paris, à Bordeaux, en Alsace, à Lyon, à Lille et même à Aix-en-Provence, je mets cette affirmation en doute. Moins les animateurs sont d’ici – certains parlent « pointu » et rares sont les catalanophones – plus ils se dédouanent en feignant l’enracinement et l’attachement local.

Ce sont "des imbéciles peureux n’étant même pas nés quelque part"!

 

Enfin, ce matin, le net m’apprend que le Brie de Meaux connaît souvent une période d’excellence vers la Saint-Martin, car elle survient souvent 7-8 semaines – la durée d’affinage du fromage – après une phase de pluies de fin d’été qui occasionnent un regain dans les pâturages et donc des laits de meilleure qualité.

 

Il m’apprend aussi que l’Armistice signé le 11 novembre 1918 entre Foch, ses alliés et les forces allemandes retint ce jour-là en l’honneur du saint patron. Vive la séparation de l’Eglise et de l’Etat!

 

Michel Smith faisait allusion sur FB à l’été de la Saint-Martin qui fait rage par ici pour l’instant. Je croyais pourtant que c’est plutôt le Saint-Laurent qui se trouve au centre des préoccupations de l’homme du Centre del Mon.

 

Jadis, on tuait une oie grasse avant le jeune de l’Avent, qui était la réplique médiévale de celui du Carême, et on buvait « en primeur » du vin de vendange tardive. On disait qu’on « faisait la Saint-Martin ».

 

Pourquoi cette Saint-Martin est-elle liée à une nature à la Giono (Regains)?

Lorsque les reliques du saint (né en Hongrie comme chacun sait), sa dépouille en fait, regagna/èrent (je fais l’accord par voisinage) Tours en provenance de Chinon en l’an de grâce 397, les arbres et les buissons le long de la Loire se remirent à fleurir au moment du passage de l’embarcation funéraire. On sait que cette époque de l’année s’accompagne souvent d’un redoux, occasionné par des vents du sud-ouest.


Je me demande ce qui va se passer autour du catafalque de Sarkozy. Est-ce que la similitude des destinées persistera jusqu’à son décès ? Comment les bords de Seine se comporteront-ils? Qu’en pense votre Président Juppé ?


J’anticipe un peu, un peu seulement.




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