POUR LUI, LA VIE ALLAIT COMMENCER; POUR MOI, ELLE DOIT CONTINUER. AH QUE ...

Une autre forme d'épithèque
Une autre forme d'épithèque

 


Ce blog est

éminemment politique,

mais il ne fait pas

DE politique.

 

 

 

 

 

 

Je vous exhorte souvent à vous faire le plus rare possible dans la GD, restreignant celle-ci, comme moi, à la fourniture d'eau de Javel et au PQ. Et je vous prie de prendre vos distances avec la doctrine capitaliste et, plus encore, le système qui en découle: le libéralisme. Mais pour le reste, vous voilà libres de penser comme bon vous semble.

 

Je n'étais PAS Charlie et je ne suis pas non plus tricolore, car ce serait leur donner raison. La vie doit continuer comme avant, exactement comme avant. Israël à ses heures les plus pénibles, et les Britanniques au plus sombre de l'IRA, ainsi que Beyrouth sous les snipers, ont montré la voie, avec courage. Je n'en dirai pas plus. 

 

En dehors de mes billets "Coume Majou", j'abandonne totalement FB aussi, car je sais qu'il m'est impossible de résister à un petit commentaire par-ci par-là.

 

Vous connaissez tous la fonction du frustule, bien sûr. Non? Déception atroce. Je vous estimais tant.

C'est la carapace externe de certaines diatomées. Allez voir à Kieselguhr, cela a un rapport avec l'oenologie. Eh bien, le frustule est surmonté d'une couche assez dure et protectrice: l'épithèque.

 

Pour Baptiste Poinot, le jeune chef de Valence, un macaron pour son restaurant Flaveurs à la Grand-Rue, EPI-THEQUE conjugue surtout la vie de l'épicurien au rythme de l'oenothèque. Il avait "suspendu" l'activité de cette espèce d'atelier durant quelques semaines et c'est aujourd'hui, lors de la réouverture, que nous l'avons retrouvé au comptoir. Il y a 2-3 ans, il nous avait fait défiler "petite portion" après "petite portion" à sa table, allant et venant lui-même entre la cuisine où son second assurait pour le côté gastro et notre groupuscule. Déjà, c'est Mathieu qui s'occupait du vin ... avec l'accord du boss.

 

Aujourd'hui, autre ambiance, autre "setting": le restaurant tourne presqu'à plein (un samedi midi!) et l'épithèque a déjà refusé 20 personnes. C'est à nouveau Mathieu qui veille sur nous: "Oui, le chef vous a gardé une table et oui, il passera quand il peut." Nous avons pris la "formule" (à moins de 30 euros) et, comme chez la plupart des vrais chefs, on a mangé aussi bien qu'à la "grande table". Je ne suis pas Curnonsky, ni Brillat-Sava ..., tout au plus un petit Lucullus qui déjeune chez Vatel, avant qu'il ne s'en aille sur un coup de déprime. C'est fragile, ces traiteurs. Et pourtant, je vais oser un commentaire.


Ce fut une crème de courge très onctueuse agrémentée d'une quenelle de chantilly à la truffe, lard de Colonatta en garniture. En cuisinant le chef - joli ! - un des convives lui arracha ses petits secrets, dont il ne fait d'ailleurs pas tout un plat. L'astuce  principale consiste à ...  bien prendre son temps pour homogénéiser la cucurbitacée en la faisant se ramollir/cuire. En même temps, après 40 minutes du potin "Made in Turbomix" dans les oreilles, ça peut bien être délicieux. Surtout que chez nous, ce n'est pas (encore?) un Kitchenaid ® (pub gratuite, mais ils sont vraiment bien). Ensuite, Baptiste confesse qu'il affectionne le miso (de qualité) en petite quantité: la touche agréablement salée et le léger liant finissent la recette.

Et puis, sur un nuage de purée de chou-fleur, un joli pavé de lieu jaune cuit "avec douceur", moelleux et bien humide encore.

N'oublions pas un entremêts chocolat/noix de coco pour agacer mon diabétologue.

Le tout vous est présenté à la volée (pas d'attente), super chaud et avec un dressage simple mais réussi. Pourtant, il a fallu descendre de la cuisine principale vers la salle voûtée qui sert de salon particulier, ensuite remonter les marches qui mènent à l'Epithèque, sur l'autre côté de l'angle de la rue - vous me suivez? - et slalomer entre les petites tables hautes, avant de poser les assiettes devant notre ... grand appétit. Bravo, Mathieu.

 

Pour être honnête, le patron a fait devant nos yeux ébahis le service lui-même à trois reprises également. 

 

A la fin, il a trouvé le temps de déguster avec nous - et  certains des convives - une bouteille de Roc Blanc 2011 voyageur. C'est promis, je lui en garde.

 

On a très bien mangé, Baptiste, et toutes les autres tables aussi.

A bientôt et bon courage pour le rush des fêtes de fin d'année.

 

 

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