A WAITRESS IS BORN

Jeune femme bien sous tout rapport ...
Jeune femme bien sous tout rapport ...





Ca y est, ce week-end

la Loute a fait

ses premiers pas

professionnels

dans le monde

de la haute gastronomie.






J'ignore tous les détails, mais je sais qu'elle n'a vu son lit que tard, après un debriefing je suppose, en fin de service.


N'ayant jamais été pigiste à la rubrique des chiens écrasés, et ne possédant pas le code d'accès au "copié-collé" des agences de presse main-stream, je ne vous en dirai plus que lorsque l'intéressée elle-même m'aura donné ses impressions.


Qu'est-ce qui l'a menée là? 


La nécessité tout d'abord. Lorsque j'ai lâchement abandonné le pays de Vondel et de Verhaeren pour venir chercher pauvreté en terre de France, Virginie, qui avait 14 ans, a préféré rester chez sa mère et me voir lors des vacances et de mes déplacements en Belgique. D'une part, je ne souhaitais pas contrecarrer ce désir, d'autre part, il paraissait logique. Au bout de quelques années toutefois, le soutien psychologique et financier a faibli en Belgique et ma situation économique n'a pas permis de la sponsoriser de manière importante. Elle n'a pas souhaité quitter son environnement, ses proches etc ... pour me rejoindre. Il lui a donc fallu trouver un emploi, d'autant que son goût pour l'école traditionnelle n'est pas allé en s'amplifiant.


Et c'est ainsi que, après les petits jobs de caissière, puis de vendeuse (habile) traditionnels, elle a goûté au catering, Horeca, restauration ... comme il vous plaira de l'appeler. Son caractère enjoué, doublé d'un quant-à-soi et d'un don pour se faire respecter affirmés, l'ont rapidement fait apprécier. Toutefois, au bout de quelques années, la maturité aidant, elle a réalisé qu'il lui fallait, en plus d'un apprentissage sur le tas, une base théorique et des conseils de vrais pros pour progresser. Le goût de la cuisine lui est venu aussi. Il faut dire que très tôt, tant sa mère que votre serviteur (mais surtout ce dernier) l'ont mise en contact avec la gastronomie et le bon vin.


Il y a un an environ, elle m'a "tâté", sondé, approché. C'est devenu une adulte réfléchie. 

"Euh, papounet, et si je faisais l'école hôtelière en cours du soir, renonçant à tout jamais à des études classiques dans l'enseignement supérieur non-professionnel?". Je pense que sa mère ne le voyait pas d'un si bon oeil mais n'en ai pas discuté avec elle. Sans clash réel, nos vies sont toutefois trop différentes à présent que pour nécessiter des contacts fréquents.


Ma surprise devant son hésitation fut totale. EVIDEMMENT que je suis ravi, enchanté, aux anges. Ma fille unique et préférée - j'ai des garçons par ailleurs mais c'est différent, totalement différent - la Loute elle-même, va s'affairer en salle ET en cuisine, avec enthousiasme et passion, et avec une formation adéquate, plutôt que de courir pendant des années après un diplôme illusoire qui lui ouvrira  la porte d'auditoriums où elle ne se plaira pas, avec des condisciples plus jeunes, plus aisés, plus superficiels, plus ambitieux, plus bourgeois ...


Et son soulagement devant ma réaction enthousiaste m'a fait chaud au coeur.


Bon, elle aura encore quelques petits moments de découragement et de fatigue: le métier n'est pas facile. Elle devra apprendre à accepter les remarques moins agréables, parfois justifiées, parfois ineptes. Et elle poura exercer son sens de l'observation, qu'elle possède bien. Mais j'ai totale confiance en elle.


Bon courage, ma fille.

Ceux qui voudront t'employer, d'abord en apprentissage,

après comme collaboratrice à part entière, feront un très bon choix.

Si tu as besoin de quelques conseils en sommellerie, je connais quelqu'un! 



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