TU M'ETONNES !






Je profiterai pleinement

du voisinage d'un des 

meilleurs domaines

de l'appellation Bandol

la semaine prochaine

au salon de Patrick Böttcher:

VINI BIRRE RIBELLI.











J'en profite donc pour revoir mes classiques: celui-ci en est un fameux.


L'anecdote qui tue, Acte I . Je ne possède plus beaucoup de bouteilles anciennes (avant le millésime 2000) de la Tour du Bon

en 75cl; je les ai bues, majoritairement. Par contre, mon stock de magnums reste enviable. Ma cave enterrée wemmeloise faisait à peu près 30 mètres cubes en volume, si mon souvenir est bon. Elle était organisée en une espèce de labyrinthe dont des étagères à vin en provenance ... d'Ikea constituaient les cloisons. Ici, j'ai suspendu (scellement chimique) ces rayonnages aux murs, à une hauteur supérieure aux différents engins qui me servent pour la vinification. J'y range toute sorte de matériel, ainsi que mes magnums. C'est pratique au niveau de l'encombrement, mais il faut une grande échelle pour y accéder.


Hier soir, nous avions invité à table des petits haricots verts locaux et une entrecôte de Blonde d'Aquitaine. Je suis parti en quête d'un accompagnement suitable. J'ai cru redescendre de mon échaffaudage un magnum de Tour du Bon, Cuvée Saint-Ferréol svp, de 1996 (lunettes souillées). Revenu à plus de lumière, j'ai vu que c'était un 1995. Et ce matin, en le photographiant, je me suis aperçu qu'il s'agit en fait de mon millésime préféré: le 1993, une bêêête! 


J'ai carafé mon nectar: pourpre foncé, pas un poil d'évolution. Christine m'a dit: "Pour une fois, ce n'est pas un vieux vin". En effet, je m'applique à boire consciencieusement des vins de notre domaine, donc forcément assez jeunes, et des vins datant d'avant mon arrivée en France, donc forcément plus âgés, en alternance. Je l'ai ensuite à peine aéré pour qu'il s'ouvre et il a passé 20 minutes dans la porte du frigo.


Je me suis servi d'un verre très grand à table; ne me demandez pas pourquoi, une lubie. Le nez était fait de fruits noirs, et de très peu de cuir ou d'écorce d'orange. Il existe une parcelle Saint-Ferréol sur le domaine mais le vin ne provient pas forcément de là chaque année. Je sais qu'il contient toujours beaucoup de mourvèdre. Pourtant, il n'y paraissait pas. Notre seigneur varois avait les accents généreux du grenache bien né.


En bouche, l'attaque est suave et chaleureuse. Le milieu de bouche vous caresse et les tannins en finale sont très denses, sans âpreté mais pas encore ronds. On est parti pour dix ans de plus sans problème.


J'ai bu le vin en pensant qu'il s'agissait d'un 1995, à grandes lampées, et ai dit à ma compagne que j'étais ahuri par sa tenue et sa densité: un 1995 fantastique! Ce matin, en pleine connaissance de cause, je suis enchanté que mon petit chouchou (1993) se fût effectivement montré à la hauteur de mes espérances et de mes attentes: superlatif! 


Acte II de mon anecdote: j'ai passé une excellente nuit mais au réveil, certains signes qui ne trompent pas m'ont poussé à avoir recours au soutien du boldo pour ma vésicule engorgée et mes passages de Herring en surbooking. Glissons sur la capsule du même nom: elle est pulsatile! Christine m'assure qu'elle n'a bu qu'un verre, généreusement servi toutefois.

Or, j'ai remis au frigo une carafe ... au niveau proche de son étiage! Eh oui, c'était tellement bon que j'ai dû avaler à moi tout seul pas loin d'un litre de Saint-Ferréol, trang-kil-leu


Je prie Modération de m'excuser pour cette indifélité,

offre mes services de conseiller hépatique à Madame Touraine

et remercie Cooper de Melun d'avoir eu la bonne idée d'associer boldine,

sulfate et phosphate de soude en un comprimé effervescent salvateur.


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