IL PARAÎT QUE LA CIGALE Y FOURMILLE

Une Civale devant les criques où fourmillent les cigales
Une Civale devant les criques où fourmillent les cigales

 

 

 

 

"C'est à Palamós", dit l'un.

- Non, dans la baie de Roses.

"C'est dans toute la zone

de Cap de Creus."

- Non, la "Cigala de Llança".

 

 

 

 

 

 

Je n'en sais fichtre rien, mais toute cette côte rocheuse qui forme l'entame de la Costa Brava, le long des Albères mais du côté espagnol/catalan permet aux petites flotilles de pêche locales de ramener des gambas (cigalas) très savoureuses et charnues, un peu comme les tourteaux de Zeebruges l'année où le ferry Herald of Free Enterprise a fait naufrage en vue des quais.

Ce sont des nécrophages, ces petites bêtes. 

 

Sur le coup de midi, le Tonton, Christine et moi nous mîmes en route vers les jolis villages côtiers qui forment le coeur de l'appellation Banyuls/Collioure, des confins d'Argelès jusqu'au Cap Cerbère. Pas de yacht luxueux à l'amarre à Port-Vendres, on continue donc notre chemin: la salle de M. Borrell est pleine de monde à Banyuls. Cela l'aidera à rembourser l'emprunt de crowd funding qu'il a sollicité (et obtenu apparemment) pour rénover la décoration de sa salle de restaurant. Toujours plus loin, le majestueux - il le fut - Hôtel Belvédère du Rayon Vert de Cerbère fait peau neuve. Des échaffaudages recouvrent sa pointe et la facade faisant face à la mer est déjà partiellement repeinte.

 

Le poste frontière entre cette ultime marche de la république et l'Espagne, avant de descendre sur Port Bou, se trouve dans un état de délabrement avancé et ce qui en reste debout est recouvert de tags plus laids les uns que les autres. Jack Lang doit être fier de lui. 

 

Après, c'est Colera et enfin Llança. On se gare sur la petite place, aux trois quarts déserte, et on va flâner du côté du rocher du Castellar, petite presqu'île jadis séparée de la terre ferme, à l'extrémité du port de pêche et de plaisance. On escalade l'espace de loisir et ... je vous en reparlerai.

 

Pour l'heure, Christine pose devant la flotille des "pescadors" locaux, quelques chalutiers modestes et les embarcations des petits métiers. Ils livrent le marché régional, mais aussi certains poissonniers des P.O. qui alimentent notre restauration. Le "grand rival" de cette zone autour de Roses et Cadaquès, c'est Palamós, mais cette ville alimente surtout la région de Barcelone et le marché de la Boqueria, ou ceux de Santa Catarina et de Sant Antoni etc ... 

 

La vue, sur la photo, s'étend jusqu'au massif des Albères et tout baigne dans les brumes engendrées par les entrées maritimes, bancs de brouilard amenés par le vent marin depuis dix jours environ. 

 

Au-delà de la ligne de crête, c'est la France.

Celle-ci est bercée de peu d'insouciance pour le moment.

 

 

 

 

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