UN DEPART DU BON PIED

Porche en marbre blanc de Céret
Porche en marbre blanc de Céret

 

 

 

 

 

Hier, un peu par hasard,

nous sommes entrés 

pour la première fois

dans l'église Saint-Jacques.

 

 

 

 

 

 

 

Elle constitue à peu près la limite nord du quartier Saint-Jacques, rue de la Miranda, sur la colline du même nom, l'un des deux promontoires de Perpignan, à 48 mètres au-dessus du niveau de la mer. La Place du Puig (forcément) n'est pas loin. Nos pas nous y avaient menés il y a un peu plus d'un an mais la réfection de l'édifice - toujours en cours - en était à une phase critique et l'accès en était obstrué par des échafaudages et une clôture de fils de fer et de barrières.

 

Cette église constitue le point de départ de la procession de la Sanch, mais aussi une étape sur le Cami de Santiago, notamment pour les pèlerins venus de Lyon, qui passent en Arles et ensuite à Narbonne. Ils longent le Golfe du Lion, à l'inverse de ceux venant du Puy, qui transitent par l'abbatiale Ste-Foy de Conques, dont je vous ai déjà parlé.

 

Nous avons obtenu des informations inattendues du gardien, M. Marc Antoine. Cet employé de la direction des affaires historiques de la mairie, homme très pieux et parfaitement aimable, a demandé expressément à travailler en milieu consacré et nous a montré plein de choses en peu de temps. Je pense que nous lui rendrons visite de temps à autre. 

 

Le porche que je vous montre a "profité" du marbre qui ornait l'église de le Réal, auparavant. Au 17ème siècle, on a déshabillé Paul pour habiller Jean, en quelque sorte, même si les prénoms ont changé une fois encore. Et puis, surprise, on pénètre en fait par une des extrémités du transept, et non par le narthex. Les églises romanes de Catalogne vous donnent effectivement souvent accès en leur sein par une porte latérale dans la façade sud. Mais ici, tête à droite dans la nef, vous avez le maître autel, baroque et, tête à gauche dans la nef ... vous en avez un autre, baroque lui aussi. Cette disposition existerait également dans la cathédrale d'Albi, ainsi qu'à un ou deux autres endroits en France. Ici, la partie gauche quand on fait face à l'orgue monumental, sert de "chapelle" privée à la Congrégation de la Sanch, justement, à l'exlusion des ouailles du tout-venant. L'autre, un peu plus grande, sert au curé de la paroisse populaire. La France des privilèges est aussi bien sacrée que laïque, à ce que je vois. Les deux maîtres-autels se font face, rivalisant de faste doré à la feuille. 

 

Je vous reparlerai en détail de ce quartier et de son église. Pour l'heure, je m'en vais me "paracétamoliser". Je vous ai expliqué hier soir qu'un petit syndrome viral à facettes multiples m'avait envahi. Je ne suis pas terrassé mais très enraidi tandis qu'une sensation de froid m'habite. Or, on a de quoi faire aujourd'hui. 

 

L'année 2016 commence en fait réellement aujourd'hui pour moi.

Tous mes voeux à mes lecteurs d'un jour, et encore plus aux "assidus".

 

 

 

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