ROMAN EST SUR COLLE

Le petit nouveau
Le petit nouveau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelle cuvée,

nouvel assemblage, 

nouvelle vinification.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au domaine, nous vendons du vin rosé au même prix que le vin blanc et que notre entrée de gamme rouge

(l'Eglise de Coume Majou). Cela en étonne certains.

 

Notre rosé profite des mêmes raisins: sains, cueillis à point (mais plus tôt), de même petit rendement.

Il profite des mêmes soins et nécessite même plus de "frigories", c'est-à-dire de kilowatts chez ERDF, pour faire tourner le groupe de froid.

 

Cette année, je l'ai élaboré identiquement comme je pratique pour mes blancs depuis deux ans, suivant en cela les recommandations amicales de Dirk Niepoort. J'ai la chance d'avoir un oenologue-conseil très sensible. Il "m'avertit" au moment où je décide d'essayer quelque chose des risques encourus, il surveille du coin de l'oeil et puis, il me fiche la paix.

Je suis un grand garçon.

 

Qu'est-ce que nous avons changé?

Cette année, outre la syrah - je n'en avais pas assez - j'ai également récolté du grenache et un peu de carignan, en plus des quelques pieds de macabeu qui traînaient par-ci par-là. 

Nous faisons tout pour favoriser la fermentation malo-lactique.

Je laisse le vin sur ses lies fines jusque quelques jours avant la mise en bouteilles.

J'essaie de sulfiter le moins possible (11 mg/l de SO2 total pour le moment). 

 

Donc, ce rosé très près du raisin a été "mis sur colle" hier. Il s'agit de gélatine très pure extraite de vessie natatoire de poisson, souvent des esturgeons. C'est mon caviar à moi. Elle se dissout relativement bien dans l'eau, mais beaucoup moins bien dans l'alcool. Vous en mélangez une quantité minuscule - moi, j'utilise 2 grammes par hectolitre de vin - au vin et elle "agglutine" les impuretés, notamment de type protidique, avant d'aller se déposer au fond de la cuve, par simple gravité. Cela améliore la limpidité du vin, sans le "déshabiller". 

 

Par contre, je ne fais rien pour fixer le tartre et, cette année, il n'y a pas eu de températures basses dans la cave. Il est donc possible qu'on observe une cristallisation en bouteille. Vous verrez alors apparaître un dépôt rosé, un peu comme du sable de grosse densitométrie. Cela n'a aucune influence sur le goût et ne rend pas le vin trouble. Il ne faut simplement pas l'agiter.

En même temps, c'est la Cuvée Roman, pas de l'orangina! 

 

Notre mise sera vendue aux restaurateurs locaux, en 75 cl ainsi qu'en 50 cl pour la première fois. Elle sera proposée à notre clientèle particulière, soit avec capsulage à vis, soit avec un bouchon en verre (esthétique mais beaucoup plus coûteux). Enfin, ne vendons pas la peau de l'ours - surtout chez eux ! - j'espère bien que le parc PairI-Daiza continuera à vous en proposer, comme ces quatre dernières années, d'autant qu'un nouveau restaurant sera inauguré pour la saison 2016.

 

Christine et moi l'avons dégustée hier soir avant son soutirage: une belle robe rose clair mais pas "presque blanche", des arômes de fruits rouges et de groseille verte, sans un soupçon de ce "bonbon anglais " ou cuberdon que je n'aime guère retrouver dans un vin, et surtout beaucoup de gras et de volume en bouche (à peine 12 vol % d'alcool cependant), puis une touche joliment amère en finale (le tannin discret). Pour la première fois, mon rosé se rapproche des bandols à forte proportion de mourvèdre, alors qu'il n'en contient pas. Mon ami Jean-Pierre Gaussen élaborait parfois des vins comme cela en bas de la Cadière d'Azur, mais je n'ose pas me comparer aux siens, ce serait sacrilège.

 

Attendons encore 12 jours (mise définitive),

mais je suis très heureux du produit obtenu, très heureux.

Vive Roman! 

 

 

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