LES MARINIERS SAVENT MA TROGNE ...

Il est beau, non?
Il est beau, non?

 

 

 

 

 

J'aime écrire,

surtout conter,

vous le savez.

 

 

 

 

 

 

 

Déjà quand je colllaborais à In Vino Veritas, j'étais beaucoup plus chroniqueur que journaliste ou reporter.

Oui mais voià, je manque cruellement d'imagination, et d'audace d'ailleurs. Cela va de pair.

 

Pour m'offrir le plaisir du récit, je rapporte donc ce que je vois, partout et tout le temps, en laissant divaguer mon attention, ce fameux "esprit d'escalier", lateral thinking, dont je ne manque pas, par contre. Chez certains, cela mène aux inventions. Dans de rares cas, c'est le génie.  Moi, cela se limite à me permettre d'aligner des mots. D'autres enfin s'en gargarisent et s'auto-proclament "artistes". Ils me gonflent intensément. 

 

Mon histoire du jour a commencé peu après que je me fusse installé vigneron. Un de mes tout bons amis s'est marié - pour la nième fois - dans un joli petit château près du boulevard Mettewie, si mon souvenir est bon. J'étais son témoin, car personne ne voulait plus jouer au best man. Le témoin de la mariée s'appelait Stéphane. Dix ans plus tard, il s'appelle toujours Stéphane, la mariée est redevenue célibataire et tous les deux sont d'excellents amis et d'excellents clients de la Coume Majou. L'absence de sulfite dans mes cuvées, et notamment dans mon vin blanc et mon vin rosé, dont on boit souvent des quantités plus importantes, contribue à leur faible pour ma production.

 

En janvier 2015, Stéphane m'a prié de lui fournir sa "ration" annuelle, car il connaît à peu près sa consommation et sait que je suis souvent à court de vin sur ces deux couleurs en cours d'année. J'ai effectué la livraison en passant par son ... avant-cour et, surprise, ai empilé les cartons, avec son aide, à proximité de boîtes de déménagement, de cartons, de mobilier de marine, d'instruments de navigation, de matériel électronique, de vêtements imperméables ...

 

Il a répondu à mon interrogation non formulée en me signalant que tous ses week-ends se passaient normalement en navigation fluviale, sa passion, mais que son "yacht" - moi, j'appelle cela une péniche mais je suis ignare en la matière - avait quitté la Meuse pour la cale sèche ou bien les bers d'un chantier naval proche. Tout a commencé par des craquelures sur le pont mais un examen approfondi a mis à jour des dégâts importants de la structure immergée. Je crois avoir compris qu'on avait déjà réparé le ou les moteurs, installé un propulseur d'étrave et effectué de menues réparations par le passé. Cette fois, ce serait du sérieux.

 

Aux dernières nouvelles, tous les travaux ont été effectués et on attend les beaux jours pour remettre l'unité à l'eau. C'est que ça pèse des tonnes et des tonnes, un truc comme cela. Je demanderai à Stéphane de pouvoir visiter son bateau à la première occasion.

 

Mon récit s'articule aussi autour de la rencontre - je vous ai montré les photos - d'une amie de notre chèvrière préférée et de promenades faites ensemble sur les berges du canal latéral de la Garonne. Elle-même connaissait bien le milieu de la plaisance fluviale. Moi, son côté romantique, langoureux, expressionniste, profondément flandrien en fait, m'a toujours attiré ... sauf les moustiques à foison. Je pense, comme le vieux poivrot pathétique, que "Dormir dans des draps mouillés, c'est le pied". 

 

Le bateau que je vous montre à l'amarre,

non loin du mouillage de Montech,

me plaît beaucoup. Et vous? 

 

 

 

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