BELLE ET DEUX SEBASTIEN

Sébastien Vidal, Christine et Sébastien Obrecht (de gauche à droite)
Sébastien Vidal, Christine et Sébastien Obrecht (de gauche à droite)

 

 

 

 

 

 

Il y a un an et demi,

Christine avait "repéré"

une bonne adresse

potentielle au milieu 

de la A75. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous étions arrêtés en passant et le "gros bungalow" un peu à l'écart de la bourgade aveyronnaise de Séverac-le-Château, entre St Flour et Millau à l'horizontale de Rodez, était en travaux de réfection et d'agrandissement. Une des personnes en pleine activité sur le chantier avait toutefois pris la peine de nous accueillir, de nous expliquer la philosophie de la maison et de nous encourager à repasser présenter nos vins, à l'occasion.

 

Et cette occasion, justement, s'est présentée à moi la semaine dernière, au retour de ma visite chez notre ami Dilaver. Je vous l'avais racontée ICI.

 

De la dégustation à la commande, le pas fut petit et nous avons donc rapidement fait ... un grand saut pour assurer la livraison. Cette fois, notre Civale pouvait m'accompagner et, bien qu'un peu "flagada" , elle fit honneur au "menu plaisir", le bien nommé. Vous savez que je ne veux jamais jouer le rôle d'un critique gastronomique. Tout d'abord, qui suis-je? Mais surtout, la morgue, la prétention, la suffisance de cette corporation alors que la plupart d'entre eux sont incapables de faire bouillir de l'eau sur le gaz me tue littéralement. Enfin, les goûts de l'un ne sont pas forcément ceux de l'autre.

 

Je vous dirai simplement que la persillade qui accompagnait le ris d'agneau était savoureuse à souhait, sans tomber dans des excès d'ail ni d'huile d'olive, que la purée (de texture encore grossière, c'est comme cela que je la préfère) de vitelottes avait un petit goût de châtaigne bienvenu et que mon dessert était digne d'un étoilé Michelin. Nous avons bu un Côtes de Millau très léger mais fruité (genre Beaujolais village sans la carbonique) et fort bien vinifié, de loin le meilleur des 6 ou 7 crus que j'ai goûtés jusqu'à présent dans cette appellation (Domaine du Vieux Noyer). Et il nous a été offert avec élégance! 

 

L'un des Sébastien, pâtissier de son métier, a fait de jolies maisons (au piano), notamment dans le Biterrois, avant de chercher son bonheur ici. Lorsque l'opportunité de reprendre cette affaire, qui commençait à trouver sa clientèle, s'est présentée, l'autre Sébastien (qui a un CAP de boulangerie en poche mais préfère le travail diurne) et lui se sont associés. Il a sutout la charge de la salle. Il a assidument fréquenté les hauteurs de la Montagne Noire où vivaient ses parents et a sans doute rempli ses poumons de cet air vif, entre Tarn et Hérault, où les châtaignes et les cochons vivent en parfaite harmonie. Nous apprécions ce coin également. Crénom, Christine est née non loin de là: elle vit patiemment avec un cochon et aime passionnément les châtaignes. 

 

Leur option est simple, et c'est aussi la nôtre: ils veulent travailler le produit frais de qualité, de saison et de provenance locale si possible. Le succès ne s'est pas fait attendre: la petite équipe (deux salariés en plus des associés) remplit assez souvent la terrasse dès que celle-ci, au soleil, est ouverte et la salle elle-même, aux larges baies vitrées escamotables, voit s'asseoir des locaux, mais aussi des dîneurs de la région accourus suite au bouche-à-oreille, ainsi que le tourisme de passage sur l'autoroute.

 

Au lieu de vous engouffrer sur l'aire de repos de l'Aveyron, allez faire le plein de carburant à Séverac, achetez le Bleu des Causses ou le Bleu de Séverac dans les environs immédiats et, surtout, allez faire un vrai repas bistronomique à

l'Atelier du Goût.

 

Nous sommes conquis! 

 

 

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