DEUX AGREABLES DECOUVERTES ET UNE COMMEMORATION EMOUVANTE

Un intérieur dépouillé et serein
Un intérieur dépouillé et serein

 

 

Avant-hier,

la veille du 16 mars,

nous avons vérifié

deux recommandations.

 

 

 

 

 

Cela fait 11 ans que j'habite la rue de l'Eglise de Corneilla, et environ 9 années que Christine m'y a rejoint. Pour elle, ce fut un déménagement de courte distance, après qu'elle ait vécu une bonne année à Perpignan-même avec sa fille cadette. Nous avons identifié au cours de cette période trois bons restaurants "asiatiques" (chinois ou cambodgio-vietnamo-laotiens), aux fortunes diverses, et énormement d'autres de qualité quelconque, dans un périmètre de cent kilomètres à la ronde. Or, une adresse excellente existe à notre insu depuis cinq ans dans la petite ville d'Ille-sur-Têt, où nous avons pourtant compté deux clients éphémères. Nous n'en avions absolument pas conscience. Le président de la fruitière coopérative d'Ille, un sympathique ami de Christine qui a même fait la récolte des pêches (bio) sur la propriété de son épouse, nous avait bien parlé d'un "bon asiatique" par là, mais ce fut notre ami François Constand qui remit le couvert - enfin, le bol et les chop-sticks - alors que nous passions ensemble en voiture devant l'enseigne: La Table de May Li.

 

Ces amis ne nous avaient pas trompés, comme notre première visite a pu le confirmer: nems excellents et phô (au boeuf) parfait, ensuite un curry "moyennement hot" au coco et un poulet aux ananas tout frais et savoureux. Nous avons même cédé aux beignets aux pommes, croustillants et bouillants, comme dessert. Le tout avec force pâtes et riz: mes glycémies du soir et du lendemain matin me l'ont reproché mais mon estomac glouton s'en repaît encore.

 

L'autre confirmation fut un pur carignan - je ne le savais pas - des hauteurs de Calce, vinifié avec maîtrise. Il porte le nom d'un de mes morceaux de rock favoris, dont Yves Simon s'est fait le chantre. Vous ne voulez pas en plus que je fasse de la pub pour un concurrent que je n'ai même pas rencontré! Allez, je suis bon prince, il s'agit de Wilfried Valat. Excellent vin, passé lui aussi du statut d'AOP à celui de Vin de France, une démarche qui me dit quelque chose.

 

Malheureusement, en fouillant le net, je me suis rendu compte que c'est le lendemain de ce gueuleton qu'on commémorait le tristement célèbre Massacre de My Lai, une des nombreuses hontes du conflit au Vietnam. L'infanterie américaine - vous savez, la troupe qui est venue faire le pré-marketing du Plan Marshall sur les plages de Normandie en juin '44 -  a massacré plus de 300 civils (surtout des femmes, des vieillards et des enfants en bas âge) dans le hameau de Tu Cung, répertorié sous le nom de "My Lai 4" sur les cartes d'état major US. Avant cela, tortures, viols et mutilations avaient été de mise sur presque toutes les victimes. On parle d'Oradour-sur-Glane avec horreur - à juste titre - mais le GI terrorisé dans la jungle du Mekong, endoctriné et drogué par son unité, n'a pas fait preuve de plus d'humanité qu'un Waffen-SS. Bon, les sbires d'Etienne Davignon qui ont exécuté Patrice Lumumba et ses compagnons de captivité ne valaient pas mieux, le tout avec la bénédiction du très charismatique Baudouin de Saxe-Cobourg. A la guerre comme à la guerre, paraît-il!

 

Laissons cela: voilà une bonne adresse à cinq minutes de chez nous, et qui propose une "ardoise des vins" de grande qualité, avec un coefficient qui incite à "mettre une quenelle" à Evin. Le patron du Mai Ly est communicatif et très sympathique, la patronne est au fourneau et vous offre un sourire radieux à la fin du service.

 

On reviendra.

 

 

 

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