UN AUTRE DES "MISTERI"-SURPRISES DE LA SANCH

Les époux Couderc-Civale au sein de la procession
Les époux Couderc-Civale au sein de la procession

 

 

 

 

L'hiver dernier,

Christine et moi 

avions eu la chance

de visiter dans le détail

l'église Saint-Jacques

de Perpignan

(voir ICI).

 

 

 

 

 

 

Elle possède une particularité très peu courante en France (deux autres seulement): deux maîtres-autels se font face aux deux extrémités de la nef centrale. L'un deux est "réservé" aux membres de la congrégation de la Sanch, l'autre aux fidèles plus communs de la paroisse. Bel exemple de solidarité chrétienne; passons.

 

Je suis allé montrer l'église à mon ami Marc, peu avant le départ de la procession. Il y avait la foule des grands jours, en tenue d'apparat et aussi avec l'uniforme des pénitents. Comme il y en a assez pour tous, on ne déshabille pas Paul pour habiller Jean, ni même Paco pour vêtir Achmed.

 

Dans la travée, j'ai croisé une femme à lunettes ressemblant très fort à Cathy, la soeur aînée de Christine. Et trois mètres plus loin, c'est Dédé, son époux, un homme pieux, qui me serrait la main en me lançant un: "Qu'est-ce que tu fais ici?". Parmi les proches de ma compagne, tous d'origine espagnole ou italienne, voire mixte, il y a très peu de catholiques pratiquants, même si les baptêmes et autres sacrements ont encore régulièrement cours. Elle-même et son frère ne possèdent en tout cas pas la foi, je peux en attester. Mais, même ainsi, je passe dans leur milieu pour le roi des mécréants. Ca me va bien.

 

Pourtant, mon intérêt pour les traditions judéo-chrétiennes est grand, pour l'architecture religieuse aussi et ma tolérance envers les pratiques des gens est sans limite. Ce sont les croyances irrationnelles, l'ésotérisme et l'obscurantisme qui accompagnent toutes les religions que je combats avec une assiduité patiente, et débonnaire. Tolérance zéro mais empathie maximale. 

 

Le remariage de Cathy et Dédé prouve que le catholicisme apostolique romain sait "adapter" ses préceptes à la réalité. Cathy travaille pour la mairie d'Agde et son mari est proche du maire du Cap d'Agde où ils habitent. Ils sont tous deux venus ici pour représenter la section agathoise d'une confrèrie de la Sainte-Croix. Je m'attendais donc à les retrouver en ordre utile parmi les ambassadeurs de la foi. Et je n'ai pas été déçu! Vous les voyez ici à l'avant-scène des non-cagoulés.

 

André porte une élégante parka noire entrouverte, en plein milieu du champ, tandis que Cathy est la femme aux lunettes noires, devant notre jolie "Fontaine de l'Hôpital". Le figurant en bleu foncé sur le côté gauche de mon cliché porte le calot règlementaire de la police municipale, pas la caparutxa.

 

Celle-ci gène si d'aventure il faut dégainer rapidement.

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Philippe Thysebaert (Sunday, 27 March 2016 16:59)

    Une question simple (???) de mécréant : une croyance, une religion, ne sont-elles pas irrationnelles par essence ?