UNE GAFFE DEVENUE UN GAG

Le sympathique couple de restaurateurs retraités qui tenaient "Les Peupliers"
Le sympathique couple de restaurateurs retraités qui tenaient "Les Peupliers"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous jure que tout ce qui suit 

est vrai et a eu lieu

il y a une heure environ.

Je dispose de témoins ...

plus fiables que ceux de mon récit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

José est venu me rendre visite pour mettre au point les activités à se partager avant mon départ pour la Belgique, à la mi-avril.

Accessoirement, c'était jour de paie aussi. Et nous goûtions ensemble un petit Maury Cuvée Jolo 2010. Il est propriétaire de la vigne du Clots d'en Couloms (et Miquelet) que je lui loue pour élaborer ce vin, et c'est lui qui y passe le tracteur pour nous débarrasser du surplus de "mauvaises herbes". 

 

Le téléphone sonne: c'est Christine qui planifie aussi nos déplacements de la semaine prochaine et le concert de Yazik, groupe dont Guillem (le papa du petit Roman) est le bassiste.

 

Et le timbre de la porte d'entrée retentit.

 

J'ouvre et me trouve nez à nez avec un couple de retraités, l'aspect engageant (certainement pas des VRP) et la sacoche en bandouillère. Or, nous sommes en but depuis quinze jours à des visites incessantes de prosélytes du royaume des témoins de Jéovah, ou bien est-ce que le mauvais temps me voit plus souvent à la maison en train de finaliser ma comptabilité 2015? Toujours est-il que ces empêcheurs de vacciner en rond me gonflent.

 

De but en blanc, je fais:"Oh la la, ça sent son témoin de Jéovah, ça! Ecoutez, je ne vous reçois pas, j'ai fait un pacte avec le diable!"

Et je referme la porte derechef, sans grossièreté mais sans ménagement.

 

Et eux, au travers du bois: "Noooon, nous cherchons un vigneron!".

 

Quoi? Où suis-je? De quel bois me chauffe-je? Dans quel état j'ère? Et moi de me confondre en excuses, qui furent acceptées.

En fait, ce couple de ... Belges (hennuyo-campinois en plus) possédaient le restaurant "Les Peupliers" à Feluy jusqu'à ce qu'ils prissent leur retraite et ont l'habitude des vins de par-ici. Ils cherchaient à diversifier un peu leur approvisionnement et avaient eu vent de nous. Trouwens ... :"Hoge bomen vangen veel wind"! Non, là je me flatte. 

 

Ils ont compris ma méprise, partageant un peu mon aversion pour le boniment de cette secte, et nous nous sommes quittés bons amis. Même plus, ils ont accepté de bonne grâce de poser pour ce billet afin que je vous narrasse cette anecdote. J'ai failli être ridicule et manqué de passer pour un "vrai con" comme l'affirme un collègue très en vue du département qui a peu d'amitié pour moi.

 

Merci à vous deux, Léa et Alain, pour votre gentillesse,

votre bonne humeur et votre compréhension.

A bientôt sans doute.

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Michel de Lacave (Thursday, 31 March 2016 14:50)

    Cher Luc, gardez-vous à l'avenir de confondre service divin et service du vin!!!
    ( saillie empruntée au regretté Rabelais)

  • #2

    Luc Charlier (Thursday, 31 March 2016 15:12)

    Cher Michel, celle-ci est excellente. Et c'est un amateur de contrepet qui le dit. Etant petit, j'aimais les saillies aussi. Hélas, la soixantaine me porte à présent plus sur les constats - souvent amiables - que sur les exploits de prostate plus percutants. Trotskyste quelque peu ... apostat, nonobstant quoi je suis toujours enclin à redistribuer, c'est en ermite plus qu'en oblat que je me méfie, sur les cames, des méplats.