UNE INTERACTION ENTRE DES OBJETS OU DES PERSONNES

 Dans mon infini à moi, je préfère ne pas rencontrer la droite!
Dans mon infini à moi, je préfère ne pas rencontrer la droite!

 

 

 

J'ai vu le père (chez moi),

je connaissais le sommelier,

et nous avons rencontré 

le Saint Esprit ...

Que votre appétit soir bon!

(Bon Profit)

 

 

 

 

 

 

En onze ans de présence continue, et en y ajoutant 20 ans de tourisme préalable, il ne restait que peu de tables inexplorées à Perpignan. Beaucoup de mes expériences se sont soldées par des déceptions plus ou moins grandes: la belle cité des rois de Majorque ne constitue pas une plaque tournante  gastronomique, ni d'ailleurs ses voisines de Narbonne et Béziers. Attention, cela ne veut pas dire que l'on y mange mal: au moins dix tables vous traitent fort bien. Mais on n'y mange pas mieux qu'à la maison et c'est pourtant ce que j'attends de professionnels dignes de ce nom.

 

Chez nous, le chef de l'August'Inn a pris ses cliques et ses claques, le dynamique couple à la rue Valette joue le plus souvent à guichet fermé ( ... et sans nos vins): dès lors nos pas gourmands se dirigeaient le plus souvent vers l'inventivité et la fraîcheur de Christophe Comes. C'est depuis toujours une très bonne adresse, une excellente adresse même.

 

Depuis une grosse paire d'années, la rue des Cardeurs - que l'on parcourt en bien moins de temps - offre enfin une alternative de qualité. Guillem Monnier fut la troisème personne avec qui j'ai réellement fait connaissance dans son établissement, même s'il était gentiment venu nous saluer lors de notre premier repas. En effet, lorsque Christine, ayant entendu beaucoup de bien sur cet établissement, avait voulu prendre son premier rendez-vous dans le cadre d'une dégustation, elle était tombée sur ... Hervé, le responsable de la salle et de la gestion de la cave. Nous le connaissions de longue date mais il revenait presque en catimini d'une petite éclipse alpestre. Et de un. La deuxième personne, ce fut le papa du chef, venu déguster au domaine. Cela nous a fait grand plaisir, d'autant qu'il a apprécié les vins. Et de deux. La fois suivante fut la bonne pour le chef lui-même. En même temps, je vais vous avouer que j'éprouve beaucoup de satisfaction à  échanger quelques mots après le service (poser quelques questions notamment) mais je préfère qu'un chef mette toute son énergie à diriger sa brigade, là-bas derrière. Et on comprend, quand la salle est pleine, qu'il ne la fasse plus trop longue sur le coup de 23 heures ou minuit. 

 

Et cette fameuse Rencontre?

 

Une salle de grande taille, qui dispose aussi de quelques tables en terrasse dans une rue piétonnière moyennement passante, à un jet de couteau de la cathédrale Saint-Jean. Ambiance feutrée, lumière vive et intime à la fois, tables finalement très peu imbriquées, tant mieux. Je n'aime pas les restaurants "vides" mais préfère profiter de mon assiette, et de la conversation de mes convives, plutôt que de devoir partager celles des autres. Et pour mater ... je me débrouille de toute façon.

 

Notre toque est passée par Eugénie-les-Bains, comme d'ailleurs beaucoup de cuisiniers de chez nous. La belle-soeur de Michel Guérard, Biche, semble collectionner au fil des années les seconds du chef gersois dans sa belle adresse de Molitg. Mais Guillem a aussi fait ses classes au Neptune, qui fut longtemps le fleuron de la gastronomie sur la Côte Vermeille, vue imprenable sur le glacis de Monsieur de Vauban en prime. 

 

Vous savez que je ne me prends pas pour un critique gastronomique ... je vaux mieux que cela, modestement. Il me suffira de vous dire que vous trouverez toujours des suggestions originales transpirant de fraîcheur, ancrées dans la saison et provenant de fournisseurs locaux et qui se respectent. Les légumes sont nombreux et les poissons appartiennent souvent aux espèces que nous, les pôvres amateurs, n'arrivons pas à nous procurer. Je crois que les petits métiers - de Port-Vendres notamment - ont conclu un "deal". Si tu ne parles pas couramment le catalan, et que tu n'a pas joué au XV jusqu'à ta majorité, NO PEIX. Adieu langouste, denti, mérou ... 

 

Et Hervé dans tout cela? Je lui laisse toujours carte blanche, même pour le vin rouge, d'autant qu'il connaît mes goûts depuis longtemps. 

 

J'ai accusé sur le tard le contrecoup du départ vers l'éther, lui qui préfèrait pourtant l'Armagnac, de mon ami Xavier. Et c'est en son honneur, et pour chasser le blues, que Christine et moi nous sommes attablés à la Rencontre la semaine passée. Cette petite mise au vert, alors que mon moral broyait du noir et que les voyants étaient au rouge, nous a permis de voir en rose le week-end qui s'annonçait. Et nous avons très bien mangé en plus.

 

 

Merci à tous et j'ai gardé un "corgi-bag" pour toi, Ghinst!

 

 

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Comments: 1
  • #1

    marc & anne (Monday, 25 April 2016 21:37)

    Forza...