JOSEPH VAYLET ET MOI

Chauchard a su immortaliser le félibrige, Civale m'a fixé dans les pixels
Chauchard a su immortaliser le félibrige, Civale m'a fixé dans les pixels

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme Frédéric Mistral,

Joseph Vaylet 

a collectionné toute 

sa vie des objets témoins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vie littéraire du Prix Nobel et son attachement dialectal m'ont toujours emballé. Je goûte moins (litote) ses aspirations hypernationalistes et à la limite fachisantes avant la lettre.

Vaylet, natif de Saint-Géniez-d'Olt mais très longtemps citoyen d'Espalion, fut le disciple du grand Provençal, et occupa même le poste de majoral dans son félibrige. Un musée regroupe ses acquisitions à Espalion. Il faudra que j'aille le visiter.

 

C'est en regagnant la voiture dans le bas de la ville, à hauteur du Lot, que mon chemin a croisé celui du poète, qui trône dans les jardins du Vieux Palais. Je n'ai pas été de marbre face à cette rencontre de granit. Il fut le défenseur et le promoteur du renouveau de la langue occitane en Rouergue et plus généralement dans l'Aveyron.

 

Autre rencontre de hasard, qui fait bien les choses: David Burgarella. Nous étions allés saliver devant la devanture des époux Caralp, chez qui nous avons fait une première dégustation il y a un an ou deux et étions donc en pays de connaissance, mais la salle était comble par ce jour de beau soleil aveyronnais. Fidèle à mon stratagème, pénible pour un estomac qui crie famine mais générateur de "good vibes", j'ai fait arpenter à Christine les rues du centre de la ville de grès rouge, de carte en menu et de parasol en pergola. Et là, là: l'intuition devant une enseigne! Un passant, large béret de berger en travers sur le crâne, nous assure également que c'est là qu'il faut rentrer, comparant l'endroit aux deux bonnes maisons de Bozouls que nous connaissons, où il réside. 

 

Il ne nous a pas trompés: la brasserie La Tour a tenu ses promesses. L'ambiance bistrot de sommet de gamme, la décontraction impertinente du personnel qui toutefois "assure grave" et la qualité de l'assiette nous ont séduits. Après, on a taillé une bavette avec le patron et sa compagne Cathy, alors que nous avions préféré un tournedos peu avant, accompagné d'un Marcillac "tout à fait comme il faut" (Teulier). Au premier étage, un établissement plus "gastro" sert le soir et durant la saison touristique une carte élaborée. David apprécie la cuisine de Cyril Attrazic - nous aussi - de qui il est copain et Cathy aime les couteaux que réalisent Christophe et Honoré Durand, chez qui nous nous fournissons depuis 1999.

 

C'est sûr, l'une ou l'autre bouteille de la Coume Majou

atterrira sur le zinc dans les semaines qui viennent, pour voir! 

Ainsi sommes-nous convenus*.

 

 

NB: * dans les P.O., on dirait: "C'est comme cela qu'on est restés".

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Thierry Charlier (Monday, 06 June 2016 09:15)

    La photo du château me fait penser à la magnifique émission de "Des racines et des ailes" consacrée au Beaujolais. Pleins de châteaux moyen-âgeux y ont été transformé en demeures de loisir pour les riches familles de Lyon, avec rajout de tourelles comme sur ton cliché !

  • #2

    Luc Charlier (Monday, 06 June 2016 09:32)

    Tu as raison de tirer cette comparaison.dans la mesure où le Beaujolais constitue aussi un massif largement granitique et que ce sol fournit bien sûr une partie du matériau de construction. Par contre, le Vieux Palais remonte au XVIème siècle, érigé durant les guerres de religion comme en atteste son style Renaissance (les jolies fenêtres rectangulaires souvent surmontées d'un chapiteau). Ici, à Espalion, beaucoup de bâtiments font aussi appel au grès rose (comme dans les Vosges) ou rouge. Le Pont-Vieux et les berges du Lot font un charmant spectacle, comme à Castres mais là c'est le Tarn. On va y songer pour le mois d'octobre.