ICI CORNEILLA, UN ROMAN PARLE AUX FRANCAIS

L'article préféré de la gamme de Christine: son petit-fils, parrain du rosé
L'article préféré de la gamme de Christine: son petit-fils, parrain du rosé

 

 

 

 

 

 

Je ne suis certainement pas un Gaulliste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A quelques jours de ce fameux appel, j'ai préféré laisser la parole aux jeunes, aux très jeunes. Ils ont trouvé leur inspiration dans un vieux texte qu'ils ont dépoussiéré.

 

....

 

Les fonctionaires qui, depuis des années, sont à la tête de la viticulture française, ont formé un lobby puissant.

Ils se sont rapprochés du grand capital pour le favoriser, prétextant une mauvaise rentabilité du vignoble national.

Certes nous avons été, nous sommes, inondés par la force volumique, par la superficie et par la puissance chimique de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les publicités, les camions, la tactique de l'agro-alimentaire qui nous font reculer.

Ce sont les publicités, les camions, la tactique de l'agro-alimentaire qui ont surpris les élus de nos viticulteurs au point de nous amener là où nous sommes aujourd'hui.

 

Mais le dernier mot est-il dit? L'espérance doit-elle disparaître? La submersion est-elle définitive? 

Non!

 

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance  de cause et vous dis que rien n'est perdu pour le Vin de France (VDF).

Les mêmes moyens qui nous ont submergés peuvent mener à la reconquête.

 

Car le vignoble français n'est pas seul! Il n'est pas seul! Il n'est pas seul! Il a une vaste clientèle devant lui. Ses vignerons peuvent faire bloc avec leurs homologues à taille humaine partout le long des mers et poursuivre leur activité. Ils peuvent, comme leurs voisins, utiliser sans limite l'immense soif de la race humaine.

 

Cette lutte contre l'agro-alimentaire n'est pas limitée au seul territoire de ce malheureux pays. Cette bataille n'est pas perdue à tout jamais face au commerce industriel mondialisé. Cette rivalité est planétaire. Toutes les erreurs, tous les retards, tous les fléaux de la vigne, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, toutes les opportunités pour évincer un jour notre adversaire. Foudroyés hier par le puceron ravageur et aujourd'hui par les forces de l'argent, nous saurons nous relever par le jeu de la qualité. Le destin de la vigne est là.

 

Moi, Roman, actuellement non loin de Notre-Dame de Londres (région MPLR), j'invite les vignerons et leurs collaborateurs qui se trouvent sur ce vignoble, avec leurs domaines ou même sans terre, j'incite les techniciens agricoles et les oenologues, tout ceux désireux de porter bien haut la qualité, à continuer dans la voie du bon vin, de petit rendement et sans pesticides.

 

Regardez mon rosé: né le 11 septembre 2015, il n'en reste déjà quasi plus. Tout, ou presque, a été vendu.

La source du bon Vin de France ne doit pas se tarir et ne se tarira pas.

 

Demain, comme aujourd'hui, nous porterons bien haut le fanion de la qualité.

 

Vive la république, vive le pinard, vive l'ébriété douce! 

 

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PS: adaptation libre et légèrement ironique d'un texte historique diffusé le 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC

 

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Comments: 2
  • #1

    thierry.charlier@skynet.be (Tuesday, 07 June 2016 09:59)

    Il savait écrire !

  • #2

    Luc Charlier (Tuesday, 07 June 2016 10:46)

    Et sa main maniait également bien la fourchette, d'après ses convives. Le dimanche, on avait droit à un verre de bon porto après le repas de midi. Souvenir de Londres!