L'HOMME DE PUJAUT: "WANTED DEAD OR ALIVE"

Et je pense qu'il ne fume pas !
Et je pense qu'il ne fume pas !

 

 

 

 

 

Une visite impromptue 

qui nous a fait

grand plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

Le téléphone sonne. Cet appareil pleure quand tu ne viens pas, mais fait du vacarme quand on se trouve à proximité, c'est bien connu. "Allo, Luc, c'est Baptiste. Je suis à Paziols demain après-midi. Quand j'ai fini, je passerai te dire bonjour".

 

Baptiste, c'est le sosie de Steve McQueen jeune, mais je pense que lui ne fume pas et son employeur a banni l'amiante de l'environnement professionnel. Avouons, mesdasmes, que ce serait dommage de vous priver du plaisir d'être conseillé par ce séduisant jeune homme.

 

Originaire de Pujaut, là où l'horrible puceron rouge (Phylloxera vastatrix) a commencé à envahir le vignoble français au 19ème siècle, à ce qu'on dit, il est fils et petit-fils de cultivateurs. Son grand-père, ainsi que sa maman et sa tante, exploitent en effet dans ce coin du Gard ( à la limite avec le Vaucluse, à 8 km d'Avignon la papale) des vignes, une oliveraie et des vergers (cerises) pour la coopérative locale. Longtemps, j'ai cru qu'il y avait une filiation avec le Domaine Bonneau à CNP, mais ils ne se connaissent pas de lien.

 

C'est Baptiste qui a succédé au légendaire Georges Gracia au poste de sommelier à La Barbacane, après avoir été son stagiaire et ensuite son second. Il en a gardé l'amabilité et la compétence, mais possède son style à lui. C'est là que je l'ai rencontré. En dehors des activités de sommelllerie proprement dites, notre ami se plaît visiblement à animer des séminaires et des séances de dégustation pour les clients de l'hôtel. L'endroit est magnifique, la cave est variée et bien fournie, la clientèle abondante, cosmopolite et aisée, et Baptiste aime fouiner à la recherche de bons vins, parfois issus de millésimes vénérables.

Tu m'étonnes que ça plaise! 

 

Ambassadeur coopté du cru Fitou - il y aime les mêmes vins que moi - il apprécie aussi spontanément le carignan. Je l'ai d'ailleurs mis en rapport avec Michel Smith le carignanesque et ils ont sympathisé. Bizarrement, nous ne nous sommes pas encore retrouvés au dégustoir ensemble. Je laisse à Michel, qui n'aime pas trop rendre publique sa vie privée (et c'est légitime), le temps de s'organiser dans la nouvelle cité qui l'accueille pour réparer cela. Je peux en effet livrer au peuple l'information que son chapeau ne rode plus dans le quartier du Centre del Mon depuis quelque temps.

 

Maintenant que les présentations sont faites, je peux aussi vous confier que Baptiste a vidé presque d'un trait la Taras Boulba, splendide bière légère et bien houblonée produite par la Brasserie de la Senne, que je lui ai proposée pour le désaltérer à son arrivée. Ensuite, j'ai ouvert pour lui une cuvée très "collector" du domaine: le Roc Blanc 2011. Je pense qu'elle lui a plu. Il a intérêt, le bougre, c'est sans doute le meilleur vin que mes raisins aient livré à ce jour. C'est en même temps un clou de mon cercueil, voire même plusieurs. Mais ceci est une autre histoire, faite de sueur, d'inquiétude et de beaucoup de frustration. 

 

Merci de ta visite, Baptiste, qui m'a permis

de te montrer rapidement la cave où naissent les Loute.

Tu seras toujours le bienvenu.

 

 

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