LA LOUTE EN SALLE, PAS AU FOUR NI AU MOULIN

 

 

 

 

Je vous présente

Virginie Charlier,

alias La Loute,

qui termine

de manière concluante

un stage dans un restaurant

de haut niveau.

 

 

 

 

 

 

« Allo Papa ? Je sais que tu n’y tiens pas trop, mais tu vas devenir grand-père ... Naaan, j’rigole, mais j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. »

Voilà comment la prunelle (à l’eau-de-vie) de mes yeux m’a abordé ce matin.

 

En fait, elle a abandonné depuis quelques jours le snack/cafétaria/sandwicherie/buvette de salle de sports où elle officiait avec efficacité depuis plusieurs années maintenant, car elle habite dorénavant à Namur et prépare ses examens de fin d’année à l’école hôtelière. Je pense que les tenanciers regrettent de la voir partir, mais leur gratitude pour son engagement dynamique n’a pas été très démonstratif (litote). Un « cafébaas » reste un cafébaas.

 

Par contre, elle est allée au « rapport de fin de stage » chez le chef-propriétaire du restaurant étoilé où elle effectue depuis quelques mois ses premières armes de service en salle à un niveau « top ». Et le son de cloche a été ici très réconfortant. Chez ces professionnels expérimentés et raisonnablement exigeants, qui voient défiler pas mal de stagiaires et d'apprentis, on lui a expliqué que ses progrès avaient été constants depuis le premier jour de son arrivée et que sa personnalité convenait bien à cette branche activité. Le « retour » de la part de la clientèle des habitués avait été très favorable également. En somme, ce couple de restaurateurs – car la patronne dirige la salle mais est également cuisinière de formation au départ - et elle resteront en contact étroit.

 

Je pense que la Loute a trouvé sa voie et elle le dit elle-même. Il faut maintenant qu’elle acquière aussi un certain bagage en cuisine, car c’est important dans ce métier, mais elle sent bien que le contact direct avec la clientèle, le côté festif et solennel à la fois, complice mais aussi révérencieux, est fait pour elle. Je le ressens de la même manière. Ensuite, il faudrait qu’elle travaille un peu son néerlandais (et un peu d’anglais ne fait pas de tort), dont elle possède les rudiments. En plus, une faute de syntaxe commise par une jolie jeune femme ajoute au charme des langues étrangères. Après, son père serait aux anges si elle pouvait engranger quelles notions de gestion au quotidien (approvisionnement, stock, bases de la comptabilité).

 

Cet été, son institut de formation lui a proposé un stage (cuisine) chez le traiteur le plus huppé de ma région. Le patron a été finaliste au concours du M.O.F (meilleur ouvrier de France) et leur pâtissier EST un « MOF » lui-même. L’entreprise compte un restaurant de standing également. Elle y apprendra certainement beaucoup de choses. Je crains qu’elle ne se fasse un peu « exploiter » aussi car, dans les zones estivales, une partie de la marge se fait sur le dos des stagiaires, bénévoles bien sûr. Même si je n’approuve pas ces pratiques – je l’ai ai subies moi-même au cours de mon cursus, pendant lequel les hopitaux tournaient surtout grâce à l’engagement dévoué des jeunes collègues en formation, comme moi – c’est la règle du jeu et cela ne dure qu’un temps.

 

Je suis d’accord avec Virginie qui titre « un peu de coquetterie » en publiant ce portrait.

 

 

Parce qu’elle le vaut bien !