MADEMOISELLE, UN PEU DE PAIN S'IL VOUS PLAÎT!

Sur le seuil de "son" premier appart.
Sur le seuil de "son" premier appart.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette jolie jeune femme

- appelons-la Virginie -

sera le point de départ 

et le lieu d'arrivée

de ce billet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi dernier, je suis allé prendre livraison d'un lourd et volumineux bagage rouge qui aurait justifié un supplément colossal pour être accepté dans la soute du bandit irlandais low-cost qui va la convoyer depuis Charleroi jusqu'à Carcassonne. La donzelle effectue cet été un stage de formation (cuisine) dans les murs du traiteur le plus célèbre du département des P.O. J'espère que la législation "à la française" prévoit quelque temps libre pour les apprentis étrangers non-encartés à la CFDT (beurk) ou à la CGT (c'est déjà mieux) afin que son papounet chéri puisse un peu profiter de sa présence et l'emmener découvrir les belles adresses de notre clientèle. J'aimerais aussi disposer de clichés de la Loute dans "la vigne de la Loute". 

 

Une fois gravies les marches de ce petit perron, vous découvrez son antre, ma fois assez spacieux et où la cuisine occupe une place enviable. Une baie vitrée donne sur un jardinet. Le vacarme de la pénétrante de Namur, du côté du CHR, ne traverse pas trop les vitres. C'est ici qu'elle prit avidemment possession du petit couteau d'office japonais* que mon commerce coupable avec Marc Depireux, patron éponyme de la belle coutellerie siégant dans la rue commerçante de Gembloux, a permis de lui offrir. Lui aime le bon vin, moi j'apprécie les beaux couteaux, et tous les miens aussi (tant fils que fille). En outre, l'amour de la gastronomie nous réunit. Vous pensez si nous allons faire fleurir nos petites entreprises réciproques. Si Gembloux fut jadis la capitale belge du soc de charrue et de l'instrument de chirurgie de qualité, j'espère y faire naître à présent un pôle d'intérêt pour le bon vin de la Coume Majou

 

Après avoir quitté ma fille, j'ai répondu à la généreuse invitation de mon ami Michel, qui rassemblait son épouse Michèle et nos amis Patrick et Dominique autour de la table de "Aux Petits Oignons", le restaurant gastronomique (un macaron) de Stéphane Lefebvre et Laetitia Haumont à Jodoigne. C'est ma troisième visite à cet endroit et la première fois que j'ai l'occasion de parcourir le "gros menu": thon, sol, canette, fromage travaillé, garriguettes. Michel, en connaisseur avisé, a parcouru la "grosse" carte des vins aussi en compagnie de la patronne, qui la bichonne. Nous sommes restés en France, pour une fois, alors que l'offre internationale y est très équilibrée. En même temps, Ostertag (Epfig), Carême ( Vernou) et Clape (Cornas) vous laissent rarement tomber. Merci, Michel.

 

Comme les premières fois, l'association de goûts bien affirmés, de textures préservées et de quelques touches modernistes m'a plu. Vous savez que la "critique gastronomique" n'est pas dans mes cordes, je laisse cela à ceux qui ne savent pas mieux faire. Moi, je mange, j'apprécie, je découvre, je me régale et parfois j'essaie de reproduire (avec mes modestes compétences techniques) ou tout au moins de chercher une source d'inspiration. Et c'était TRES BON, na! 

 

Vous avez déviné, in cauda beatitudo, que notre Virginie avait déjà terminé ses stages dans cette belle maison. Eh bien, les habitués pourront l'y retrouver dès la rentrée du mois de septembre; ... et toute bronzée. Les patrons l'ont en effet engagée pour la salle. Je sens que mon ami Yves, qui a l'amabilité, ainsi que Carla, de m'héberger régulièrement à l'orée du bois de Meerdael, devra m'accompagner sur la route de Jodoigne de manière assidue.

 

Il faut bien que j'aille faire la bise à ma fille

de temps à autre, et saluer ses patrons! 

C'est la moindre des politesses.

 

* J'ai appris depuis la rédaction de mon texte que les examinateurs de Virginie - elle vient de passer les examens - ont apprécié en

  connaisseurs l'ustensile qu'elle utilisait. Sa version à elle - la fine mouche: "Je voulais l'essayer"! Ben oui da: "boys with 'hem toys" se  

  décline au féminin aussi. Y'a pas besoin d'une bite pour avoir des marottes. 

 

 

Write a comment

Comments: 0