LES JARDINS DU CEDRE: LE PATRON AU FOURNEAU

On regarde le photographe !
On regarde le photographe !

 

 

 

 

 

Très difficile d'obtenir l'attention

pour un portrait réussi

dans ce monde de "selfies"

 

 

 

 

 

 

 

Une petite explication: c'est à la nuit noire que j'ai voulu fixer un souvenir de notre passage aux Jardins du Cèdre à Port-Vendres, hier soir. Une première série de clichés terminée, nous avons continué au bord de la piscine . C'est là que je me suis aperçu que la mise au point automatique n'était pas programmée. J'ai alors prié ces dames de bien vouloir se rasseoir pour une deuxième séance de pose. Jugez un peu de leur enthousiasme! 

 

Nous avons pourtant fait un excellent repas, avec un dressage des assiettes à la fois sobre et réussi. En plat, Christine et moi avons opté tous les deux pour le barracuda proposé à l'ardoise ... et la reprise du refrain de la chanson de feu Claude François qui va avec: Bar-ra-cu-da! Je ne pense pas avoir jamais dégusté ce poisson auparavant: il possède une chair très ferme qui se tient bien. Virginie a choisi la dorade du menu. Dame, ce filet était tellement dodu que j'ai pu y goûter aussi.

 

Les convives sont tous arrivés à peu près en même temps et il a fallu une petite latence avant que le service suive et envoie. Pourtant, les trois commis de salle, tous très aimables, ne semblaient pas débordés. Comme nous souhaitions bavarder, les grignotteries de l'apéro et puis le gazpacho de mise en bouche nous ont tenu compagnie. Par la suite, tout a coulé de manière fluide, comme l'eau de la Méditerranée dans la rade en contrebas.

 

Nous avions rencontré le nouveau chef du restaurant, arrivé au début du printemps après avoir quitté ses fonctions dans un restaurant étoilé de Bretagne, et habité de beaucoup d'ambition. Il faut dire que la cuisine de ce hôtel où beaucoup de clients restent une semaine ou même plus est une des meilleures de la côte. Par contre, l'activité réduite en hiver (avec deux mois de fermeture seulement néanmoins) rend difficile la gestion d'un personnel stable d'un an sur l'autre. Après Thibaut Lesage, qui officie toujours dans les P.O. dont il est natif, les autres cuisiniers ont eu soit le mal du pays, soit envie de bouger, soit des déboires personnels. Cela n'a pas empêché Xavier Mahaux, le propriétaire, de maintenir le cap avec "deux fourchettes" au Guide Michelin, et même un "Bib Gourmand", et de devenir "Table d'exception" des Logis de France.

 

Tiens, à propos: "Mademoiselle, est-ce que Monsieur Mahaux est là, s'il vous plaît? "

En fait, le patron est en ... cuisine depuis une bonne semaine, ayant pris le rôle de commis de luxe aux côtés de son second de cuisine, Nicolas, qui assure l'essentiel derrière les fourneaux depuis 2012, ayant vu passer les chefs les uns après les autres. Le dernier chef attitré n'a pas trouvé ses marques en pays catalan non plus et a quitté l'établissement depuis quelques jours.

Nous sentions que le patron, liégeois et fils des propriétaires précédents de l'hôtel, architecte de formation je crois, avait envie de se retrouver de l'autre côté de la porte de l'office. Il semble avoir franchi le pas. Son épouse a également changé l'organisation de son emploi du temps et je suppose qu'elle pourra le seconder à présent dans les tâches de gestion et d'administration.

 

Voilà sans doute pourquoi l'entame du service a pris un bon quart d'heure de plus, affaire de rodage sans doute. Par contre, bravo à Nicolas pour l'ensemble du repas et ... à ses petites mains.

 

La carte des vins, un des autres points forts du lieu, a reçu un lifting dans sa présentation aussi. Elle propose des domaines de tous les secteurs du département, faisant bien entendu la part belle aux vins de la Côte Vermeille. A titre personnel, nous y sommes présents dans toutes les couleurs - les pensionnaires ont notamment découvert que la Cuvée Civale et la Cuvée Roman, quasiment sans sulfites (zéro de  SO2 libre et SO2 total très bas) ne leur donnaient aucun mal de tête sous le soleil - et avec nos deux vins doux naturels aussi: le Rivesaltes et le Maury.

 

D'après ce que disent les analystes qui s'intéressent aux vacances des Européens cette année, le pourtour méditerranéen s'en sort bien. S'il vous tente, cette adresse à la joie terrasse ombragée au-dessus de la baie de Port-Vendres constitue une option à retenir. Je pense qu'il reste encore quelques chambres pour le mois d'août.

 

Et vous pourrez passer nous voir: le domaine est à trois-quart d'heures environ de voiture.

 

 

 

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