POMODORI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mûres, fraîches, délicieuses ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le sud, les tomates sont mûres ... quelques mois par an. En dehors de ces périodes, soit on n'en mange pas, soit on utilise des conserves: les siennes, artisanales, ou bien des conserves industrielles.

 

Beaucoup de recettes font appel à de la tomate et les manières de les conserver sont multiples. Aucun mal à cela.

Ce qui me gêne plus, j'y ai déjà fait allusion, ce sont les ayatollahs du bon goût qui vous imposent "leur" manière de faire ceci ou cela, qui vient de la Mamma, ou du chef qui les a formés etc ... mais en remplaçant la "bonne tomate" (à la Coffe, avec une voix théâtrale et grassouillette) par une marque de tomates en boîte, la meilleure bien sûr.

 

Hier soir, deux grands verres de vin de Sylvain Fadat, des petits pois (décongelés et assaisonnés avec attention) et un demi pigeon de Saint-Laurent-de-Cerdans m'ont mis le coeur en joie. J'aurais bien dévoré l'autre moitié du volatile aussi mais je n'étais pas seul à table. Ensuite, voyez donc le saladier. 

 

Elles proviennent du département, le basilic a été cueilli devant moi et l'huile est "vert de chez vert", d'origine andalouse.

 

L'engouement retrouvé pour ce fruit-légume me paraît justifié par ... le bon goût - le mien, forcément. Mon père ne mangeait pas de tomates, et il y en avait très peu sur la table familiale durant la période où j'ai vécu chez mes parents. A la limite un potage de temps à autre, ou une "tomate farçie"; ça passait. Imaginez la perplexité de la cuisinière qui secondait ma mère: cette bonne ménagère originaire de Peñarroya dans la province de Cordoue a dû déployer des merveilles d'inventivité pour contourner l'interdit. Avec le poulet, l'ail et sans doute la sardine, voilà un des ingrédients essentiels de son arsenal alimentaire qui disparaissait. A l'inverse, ma grand-mère, qui m'éleva et me nourrit durant mon enfance, en était grosse consommatrice: le clash

 

Ici, deux de nos clients se sont faits une réputation enviable parmi les belles tables du sud et proposent de manière presque légendaire une assiette qui illustre par leur déclinaison la multiplicité aromatique de la tomate: Christophe Comes à la Galinette de Perpignan et Christian Etienne en plein coeur d'Avignon, face au Palais des Papes. On accourt de partout pour la belle rouge.

 

Je ne comprends pas pourquoi on s'entête à vouloir dévorer de la tomate fraîche tout le temps - je ne parle pas du condiment. Ce produit est tellement merveilleux en saison que seule la déception est garantie en dehors de cette période. 

 

Allez, vive les tomates! 

Je pense que mes ami(e)s portugais seront d'accord.

 

 

 

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Comments: 3
  • #1

    Christine Civale (Wednesday, 03 August 2016 14:00)

    Et oui, l'autre moitié c'est moi, quel délice ce pigeon, accompagné de petits pois craquants et de savoureuses tomates. ;-)

  • #2

    Luc Charlier (Wednesday, 03 August 2016 14:56)

    Par délicatesse, sachant qu'elle fait un gros repas chaque midi - pardon, à 11 h 50' pétantes - à La Franqui, je ne souhaitais pas révéler au monde l'identité de la gourmande qui s'enfile la moitié de mes rations du soir. Nos intimes la connaissent et le pèse-personnes acquiesce!

  • #3

    Civale Christine (Wednesday, 03 August 2016 16:03)

    11h45 Dispo!!