LA LOUTE, NOUVELLES DU FRONT

Retour d'un tour en ville (et chez le coiffeur) le 6 août 2016
Retour d'un tour en ville (et chez le coiffeur) le 6 août 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quasiment d'attaque ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque Virginie m'a annoncé qu'elle passerait l'été en stage dans les P.O., vers le printemps dernier, j'étais très satisfait. 

Entretemps, elle a terminé sa première année (une "prépa") à l'ifapme et a accompli un excellent stage en salle au sein du restaurant de Stéphane et de Laetitia Lefebvre, un macaron à Jodoigne. J'en profite pour les remercier de leur encadrement.

 

A la mi-juin, elle terminait aussi deux années de bon boulot à la cafétaria de la halle des sports de Jodoigne où elle tenait à la fois le rôle de barmaid, de serveuse et de "cuisinière" pour la petite restauration et pour la sandwicherie de l'établissement. Les jours d'affluence, mais alors elle n'était pas seule, on a compté jusqu'à 2.000 visiteurs sur place. Peu après, les intempéries rasaient l'établissement! 

 

Hier soir, je suis allé la récupérer à la fin d'un premier mois de stage très "dense" chez le traiteur de pointe du département: le Clos des Lys. Nous savions que cette branche du métier exigeait une organisation complexe et une taille importante et qu'il faudrait parfois mettre les bouchées doubles. L'expression est bien choisie. Certains jours, une vraie fatigue physique s'installe, en plus de l'attention que nécessite le souci de bien faire dans un environnement qu'on découvre. Le "record" de notre stagiaire: un samedi où six mariages étaient au programme, dont certains en déplacement, après avoir pris son poste à 9 heures, comme d'hab., elle a terminé à 4 heures de la nuit qui suivait, avec toute l'équipe. Bravo à notre stagiaire, et bravo à ses collègues: il paraît que tout s'est bien passé, les invités des noces ont été nourris de belle manière et tout était propre et rutilant, prêt à resservir, au moment de terminer le taf!

 

Vendredi, elle a donc pris congé du chef, Frank Séguret, qui regrettait un peu qu'elle ne puisse accomplir deux mois d'affilée. Mais les règles en vigueur pour les stages imposent quelques limites, et c'est bien ainsi, car je suis persuadé que cela aurait vraiment été éprouvant, après deux années sans aucunes vacances pour elle, et que l'acquit supplémentaire, en termes de vécu, n'aurait pas été double. Elle en gardera une expérience très enrichissante et ... des cauchemars de centaines de gambas qui volent au firmament pendant son sommeil, de centaines de homards qui envahissent la voie lactée, de kilomètres de foie gras à trancher sur des pelouses dressées de tables d'apparat ... Songez-y quand vous participez à un banquet bien huilé: c'est le travail de toute une équipe en amont qui permet que cela "se passe bien", et ce n'est pas évident. C'est un vrai métier! 

 

Là, elle profite de trois jours de mise au vert (non, pas comme les anguilles) avant l'étape suivante. Grâce à l'amabilité du chef Christophe Comes, étoilé Michelin depuis 2007 dans son restaurant "La Galinette" à Perpignan, elle fera l'expérience de trois semaines de "petite main privilégiée" dans une équipe soudée qui réalise du cousu-main en petite série: la capacité du restaurant et de l'équipe est de trente couverts environ. C'est un autre travail, tout aussi exigeant, où l'effort se fait sur l'instant, avec des "rush" qu'il faut savoir gérer et l'humeur des clients à prendre en compte. Je remercie par avance le chef d'avoir accepté de servir de maître de stage à notre Loute, qui n'est pas encore très aguerrie. 

 

Le traiteur de qualité sait au moment de l'événement, sauf incident majeur et rare, que tout est en place et que cela se passera bien. Le stress, c'est avant. Le restaurant gastronomique ne sait qu'à la fin du service, au moment où les assiettes des desserts retournent vides à la plonge, s'il a été très bon ou simplement adéquat. Ces gens-là ne sont jamais médiocres. 

 

Enfin, dernier acte, les patrons de "Aux Petits Oignons" ont engagé Virginie en tant que commis de salle dès la rentrée de septembre, preuve que leur stage a été efficace d'une part, et que la stagiaire a su en tirer bon parti, d'autre part. Bien sûr, elle accomplira en parallèle sa deuxième année de formation. Le hasard fait bien les choses ... si on l'aide un peu: les cours et travaux pratiquent se donnent pendant les jours de relâche du restaurant! Il faut aussi qu'elle passe l'épreuve finale du permis de conduire.

 

Je lui conseille de remettre à plus tard le troisième dan au judo,

le prix d'excellence au violoncelle et sa première grossesse! 

 

 

 

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