CE VACCIN, JE L'AI PRIS EN GRIPPE

Virus de la grippe
Virus de la grippe

 

 

La radio publique 

fait une publicité

effrénée en faveur 

de la vaccination

anti-grippale.

 

 

 

 

 

La grippe tue. Mais qui tue-t-elle? 

 

Elle tue de manière sporadique - un accident - un patient sans aucune prédestination, sans facteur favorisant identifiable par avance. C'est la faute à "pas de chance" et c'est vrai de la majorité des maladies infectieuses.

 

Elle tue de manière prévisible certaines catégories de personnes, que nous appellerons affaiblies.

 

Il s'agit avant tout des vieillards, et cela commence, d'après les épidémiologistes, de manière arbitraire à 65 ans. On sait que leur défense immunitaire est moins vaillante que celle des individus plus jeunes. C'est particulièrement visible pour certaines maladies virales comme l'Herpes zoster (accès de zona chez le sénior), comme la rougeole (redoutable chez le sujet âgé) etc ...

C'est aussi visible pour certaines pathologies microbiennes respiratoires: la coqueluche, la pneumonie lobaire. William Osler, un énooorme praticien canadien qui fut un des pères fondateurs du John Hopkins Hospital de Baltimore, décrivait cette dernière comme "the old man's friend" et pensait que c'était la manière la plus "naturelle" de mourir chez le vieillard.

 

Il s'agit de porteurs de maladies chroniques invalidantes, comme les bronchopathies obstructives, la mucoviscidose, l'insuffisance cardiaque ...

 

Il s'agit des malades immunodéprimés: chimiothérapie, radiothérapie, cortico-stéroïdes à haute dose, agents alkylants contre les collagénoses (ou autres), traitements immuno-suppresseurs des transplantés d'organe.

 

Il s'agit paraît-il des diabétiques (j'en suis un). Or, il faudrait dire des diabétiques mal équilibrés. Un diabétique qui se soigne normalement et obtient un contrôle parfait de ses glycémies n'a aucune raison d'être moins immuno-compétent. 

 

Chez ces patients-là, on peut comprendre la recommandation en faveur d'une vaccination presque systématique.

 

Une autre bonne raison de prôner une vaccination à grande échelle  serait d'espérer une éradication de la maladie, comme ce fut la cas - nous dit-on - de la variole. Mais la grippe est avant tout un virus aviaire. On dit que sa virulence envers l'homme s'acquiert au moment de son passage aux porcins, dans le cadre des mutations successives dont il est capable. On n'éradiquera jamais Influenza.

 

La vaccination a aussi ses inconvénients. 

Il y a ceux liés aux réactions vaccinales. Nous avons presque tous une réaction de courte durée, qui va d'un peu de douleur locale à une "mini-grippe". Pour certains sujets, cette grippe en modèle réduit peut être aussi intense que la grippe spontanée chez d'autres.

Il y a ceux que j'appellerai des vrais accidents de vaccination. Cela va de manifestations allergiques pouvant présenter le degré de danger d'un choc anaphylactique, d'un oedème de Quincke, d'un syndrome de Landry-Guillain-Barré et puis les complications à long terme de la sphère neurologique (sclérose en plaque, Parkinson, Alzheimer) dont le lien est difficile à établir. De toute façon, l'industrie du médicament ment comme elle respire et tout est fait, avec la complicité passive ou active du corps médical, en tout cas pour une partie de celui-ci, pour minimiser les événements indésirables quels qu'ils soient.

 

Rappelons que la France est le plus grand producteur mondial de vaccin anti-grippe (avec Sanofi-Pasteur, héritier de Bio-Mérieux) et qu'une ministre de la Santé, devenue saltimbanque audio-visuel, avait déjà réussi un coup énorme dans ce domaine, en faisant acheter par l'état des quantités pharamineuses de vaccin contre une grippe aviaire pour une épidémie que tous les experts considéraient comme hautement improbable et d'un danger surestimé. Il faut dire que son entourage et elle-même y trouvaient un intérêt financier direct.

 

En résumé donc, il est fort raisonnable de vacciner les groupes à risque, chez qui les inconvénients de la vaccination - qui sont peu nombreux dans le cas de l'influenza, je le reconnais - sont de peu de poids par rapport au danger mortel de la maladie. Attention toutefois pour les immuno-déprimés, la virulence des vaccins mais aussi leur efficacité, peut varier quelquefois de ce que l'on observe dans la population générale. Il faut absolument prendre l'avis du médecin qui prescrit le traitement immuno-suppresseur, plutôt que de suivre une campagne de vaccination "massive" (en entreprise, à la mairie ...). 

 

Pour les autres, il faudra mettre dans la balance le poids du bénéfice (gain de quelques jours sans incapacité de travail) contre celui des inconvénients ("mini-grippe" ou risques sérieux, y compris à long terme). Personnellement, je ne me fais PAS vacciner. Par contre, j'ai recommandé le vaccin à ma mère (86 ans et insuffisante coronarienne). 

 

Cette année, le vaccin trivalent provient de cultures sur oeufs de poule embryonnés, dont on nous dit que l'élevage est "sain".Les antigènes ont été obtenus au départ de virus fragmenté et inactivé (on l'espère). Il s'agit de deux souches d'influenza A, une H1N1 et une H3N2, et d'une souche d'influenza B. L'excipient, une solution tampon, ne contient que quelques sels minéraux. A ma connaissance, les problèmes liés aux adjuvants ne se posent pas dans ce cas-ci. 

 

Enfin, n'oubliez pas que le capitalisme ne veut qu'une seule chose: tout.

Le milieu de l'industrie pharmaceutique en est un de ses plus beaux fleurons.

Les gouvernements sont à sa solde et en France plus qu'ailleurs si c'est possible.

On ne cherche pas à améliorer votre santé, on cherche à gagner de l'argent sur votre dos.

Parfois, il y a congruence, heureusement.

 

Allez, bonne injection! 

 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Erik Bruyland (Sunday, 16 October 2016 11:00)

    Merci Luc de cette information médicale "in extenso". Sanofi est mon ancien employeur après de multiples fusions (Hoechst, Aventis Pharma, Sanofi Aventis, et finalement Sanofi). C'est compliqué.