LA - MINI - CROISIERE SE LES GELE

 

 

 

 

 

Elles sont jolies les mignonettes (...)

Quant à son frère il peut prédire

Pour demain la pluie ou bien le beau temps.

 

 

 

 

 

 

 

Thierry (le mien), des qualités de grenouille sur son échelle nous auraient été bien utiles.

En effet, le très viril Christophe nous chantait les mérites de ses créatures, au moment même où Polnareff se contentait d'une poupée qui fait non. Regardez mes pauvres amis, transis par la bise qui les trouva bien dépourvus après avoir mangé presque tout l'été.  

 

Le capitaine (accent chti) contemple ses passagers clairsemés: à l'extrême droite, mon éminent ami Yves, grand voyageur devant l'éternel, très heureux de la parka doublée emmenée "à tout hasard". A côté de lui, Carla arbore un splendide châle "bleu je veux", regrettant sans doute la  douceur de Luçon. En contrepoint - normal, il apprécie Bach - Michel a repris le sari d'Hare Krishna qui assurait son charme lorsqu'il faisait ses études avec moi. Marraine Nicole et Christine ont revêtu l'anorak des derniers sports d'hiver, celui-là même qui avait "fait" le Petit Saint-Bernard pour cette dernière. En fond de classe, mais hélas loin du radiateur, Paqui l'Andalouse et Thierry le Campanien se les gèlent d'envergure. 

 

Les deux autres passagères constituent les seuls étrangers à mon groupe à bord. Je pense qu'on tournait un épisode pour "Les Deschiens" afin de rentabiliser la sortie. Elles n'ont pas arrêté de nous demander une exégèse extensive des explications du guide, qui effectuait avec nous sa première mission. Oh, eh, ho ... (le rideau de fer tombe).

 

Il est temps de vous conter les péripéties liées à la participation de mon ami l'infectiologue. Lors de son séjour méditerranéen du mois d'août (voir ICI), j'avais invité Yves à se joindre à nous pour mes 60 ans. Il avait réservé ses tickets d'avion (low-cost) d'emblée, pour bloquer les dates. En effet, notre premier jour d'escapade n'entrait pas dans son créneau de disponibilité, colloquii causa. Ses talents de conférenciers sont en effet très demandés. Tant qu'à faire, il nous rejoindrait le lendemain ...

 

Deux places à table, comblant les deux originellement destinées à Patrick qui fut la victime et l'acteur à la fois de mon quiproquo, lui furent donc réservées. Baptiste se fit fort d'expliquer à la brigade de salle que le groupe Charlier arriverait entre midi et demi et ... plus tard; qu'ils seraient treize à table mais plutôt onze en fait; que deux convives les rejoindraient en tout état de cause soit pour le plat de résistance, soit pour le dessert, soit pour le café, soit au moment de récupérer le vestiaire. Mais le tout se passerait au "Carignanissime" de toute façon. C'est ça, des professionnels. Finalement, nos amis se présentèrent exactement au moment où nous passions la commande: onze risottos au Tuber aestivum donc.

 

Ce n'est pas tout. Terminant notre séjour un peu plus tard - mais nous aurons droit aux autres épisodes, rassurez-vous - j'organisais le départ de mes amis et de ma famille vers La Llabanère, l'aéroport de Perpignan ...

- "De Perpignan ? Non, je pars de Carcassonne."  m'assura le globe-trotter. Dernière confusion, les billets réservés depuis lontemps le faisaient décoller de Salvaza! 

 

Nous combinâmes donc un convoi vers le premier départ avec abandon d'un véhicule "sur zone", suivi d'une continuation vers la deuxième destination, heureusement plus tardive. De là, ma mère, Christine et moi poursuivîmes notre route en direction de Marvejols, où mon excellentissime confrère Dilaver nous attendait pour le week-end. Eh oui, la néphrologie mène à tout.

 

Quand je vous disais que je suis un honorable hébergeur local, doublé d'un tour operator de bas étage.

Merci mes amis pour votre indulgence. J'ai basculé dans la vieillesse avec douceur, grâce à vous.