CE RAVEL NOUS A RAVIS, BORIS

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement à ce que prétendent les textes de commentaires,

ce programme de danse n'est pas une autre version du "Boléro de Ravel".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois encore, les journalistes font du copié-collé sans se renseigner et sans aucune compétence.

 

J'avais eu l'occasion d'aller admirer des représentations du Ballet du XXème Siècle quand Béjart était en résidence à la Monnaie de Bruxelles, avant qu'il ne  se fachât avec Mortier. Je l'avais même vu à Paris en 1986, lors de mon année sur place. Le Sacre du Printemps, mais aussi le Boléro, constituaient deux "classiques" du chorégraphe suisse (Marseilais de naissance quand même). Son favori, Jorge Donn, était un personnage emblématique avec une forte personnalité et une présence sur scène formidable, en dépit d'une assez petite taille. Il évoquait un peu l'image de Freddy Mercury, je trouve. 

 

Non, ici, le corps de ballet et l'orchestre de l'Opéra National de Russie ont bâti un spectacle qui dure 1 h 45' (comparez à la durée totale de la pièce de Maurice Ravel), où on entend aussi d'autres musiques, même si le style en reste proche (Massenet, Saint-Saëns ...). Il retrace en fait la genèse du Boléro, les évolutions d'Ida Rubinstein, la danseuse étoile, dans son école de danse peu avant les années trente. 

 

L'ensemble est très rythmé, sans longueur - ça arrive parfois dans les chorégraphies - et j'ai été surpris par l'importance des "portés". Je ne suis pas un grand connaisseur des techniques du ballet classique mais ce spectacle-ci rebondit de minute en minute, au propre comme au figuré, et le côté théâtral, visuel, spectaculaire est à l'avant-plan. Je pense que c'est une mise en scène volontairement "grand public" qui permet à la troupe et aux musicos de faire une large tournée en Europe. Les amateurs d'entrechats, de pas compliqués, de pointes, de grands écarts en seront sans doute pour leurs frais. Moi, ça me va ainsi. 

 

Ce Ravel nous a ravis, Nathalie, et merci d'avoir offert ce divertissement de qualité

à ta mère et à son humble chevalier servant, dans l'ombre (hihi) du parterre*.

Nous y avons rencontré ton beau-père et sa compagne aussi. 

 

 

*: on n'est pas si loin de Schubert et de sa truite ... 

 

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