UNE JOURNEE LAMARTINIENNE

Le lac, le massif du Semnoz et le Château de Doingt vus des pontons de Talloires
Le lac, le massif du Semnoz et le Château de Doingt vus des pontons de Talloires

 

 

 

 

 

 

 

 

Je comptais vous parler d'Areva ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il semblerait que l'UE ait donné son feu vert à l'état français (et à EDF) pour qu'il verse la somme colossale de quatre milliards d'euros à la multinationale française afin de redresser sa situation financière, en dépit d'un "cash burn" grandissant. Il faut dire, de l'aveu des comptes de la holding elle-même, qu'elle dépense 700.000 € par an pour payer 5 lobbyistes à Bruxelles.  

 

Le rapport avec mon blog passe par la situation tout aussi alarmante de la commune de Moussan, zone viticole, premier producteur national de .... melon "charentais" et lieu de résidence d'une tante à Christine. Le site de ... retraitement de Malvési, qu'on devrait appeler "Malfésan", appartenant à Areva, y empoisonne littéralement l'existence de la population depuis des décennies, au su et au vu de tout le monde. Le nombre de cancers de la thyroïde, notamment, y dépasse de manière statistiquement significative de plusieurs fois la prévalence dans la population générale. 

 

Mais je vais rester plus léger, mon humeur un peu chagrine ne devant sans doute pas tolérer une dose d'exposition plus grande aux horreurs du siècle. Notre lac du jour, celui d'Annecy, ne se trouve somme toute pas si loin de celui du Bourget, collant donc parfaitement à mon thème (joke!). Je vous ai présenté les deltaplanes de la Forclaz en plein vol, suspendant leur temps ... ou l'inverse si vous préférez. Tous diront que vous avez aimé, d'ailleurs. 

 

De l'endroit où j'ai pris le cliché, 500 mètres seulement séparent les deux rives du lac, qui y forme un détroit. Le château de Doingt, dont seul le donjon a été restauré à sa splendeur d'antan, masque, paraît-il, de sa structure carrée des parois intérieures en forme de cercle, curiosité architecturale. C'est le massif du Semnoz qui confère la grandeur au panorama. Les petits canards du bord de l'eau, qui ne restent pas insensibles à cette beauté, ont déjà fait "plouf" d'ailleurs.

 

Au coeur du village, l'ancienne abbaye de Talloires, d'abord prieuré bénédictin au XIème siècle, sert d'hôtel de standing depuis le XIXème. En bordure du lac, il offre une haie de lauriers-platanes du plus bel effet. Paul Cézane y a séjourné en juillet et août 1896 mais y aurait peu travaillé, profitant des RTT qui lui restaient. Pourtant, il a eu l'occasion d'esquisser des panoramas en copiant mon cliché. Voir ICI. Plus vers l'intérieur, un bâtiment très important, partiellement dissimulé, sert de camp retranché aux "happy-few" de la Tufts University durant les mois d'été. Tout ceci, manifestement peu destiné aux "sans-dents", vous a un petit air de Bodensee désuet mais délicieux. C'est W. Somerset Maugham en pays de Savoie. 

 

Mon petit doigt (et mon gros ventre) me dit que Marielle et son Rau-maing' (avec deux accents toniques, un sur chaque syllabe) se sont déjà attablés à l'endroit où elle nous a emmenés prendre le lunch: Le Café de la Place, à côté de l'église.

Accueil, intérieur, ambiance, service, menus et carte des vins: tout est nickel. Déjà fart en arrivant (repus en catalan), j'ai jeté mon dévolu sur les filets de perche du lac, à la meunière comme il se doit. Mais, tout faisant farine au bon moulin, j'ai aussi dû faire moisson des restes des assiettes de mes deux compagnes de table, tant leurs menus étaient copieux: sorte de quenelle au fumet d'écrevisses, parmentier de canard, meringue au citron. C'est nauveau-la-rapide et sanauphie-la-lente qui ont été contentes! 

 

Avant de faire l'ascension de la Forclaz, par dCi interposé heureusement,

je me suis exclamé, tel Farrokh Bulsara dans son "Seaside rendez-vous":

"Très charmant, my dear" ...

Give us a kiss.

 

 

 

 

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