UNE PETITE REVANCHE

On en mangerait!
On en mangerait!

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons vu ensemble comment

la "fête" à la truffe de Villefranche

m'avait laissé un goût amer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les circonstances qui ont permis de "se rattraper" à Montner ne doivent pas occulter un constat similaire.

Forts de notre expérience dans le Conflent, c'est sur le coup de 10 heures que nous avons franchi la porte de la petite salle à l'entrée de l'ex-coopérative de Montner pour assister à ... l'expertise des tubercules par le président de l'association des trufficulteurs et un autre contrôleur, caniffage et reniflage compris. Christine avait lu que les exposants débutaient la vente à 10 heures mais en fait chaque dimanche voit l'ouverture des transactions à 11 heures. Nous avons entrepris de faire le tour du village, à nouveau désert, mais il faut reconnaître qu'il était nécessaire d'être belge pour apprécier le temps que la nature catalane nous proposait: un ciel haut mais très nuageux et une bise venant des pentes enneigées qui devait amener la température ressentie aux alentours de zéro. 

 

En fait de "marché de terroir", quelques revendeurs (parfois eux-même producteurs) transis et faisant grise mine exposaient des petits paniers en osier (pour la chasse aux champignons), des miches de pain, du pain d'épice, des quartiers de jambon sous vide, du jus de perlimpinpin ... tandis que des représentants de la grosse coopérative jumelée de la région tendaient un verre de dégustation aux rares badauds intéressés. D'animations ... point! Pourtant, Montner compte un des meilleurs restaurateurs de tout notre département, spécialisé dans la truffe, bon communicateur et toujours disposé à rencontrer le public, ainsi que quelques vignerons de premier plan. Là encore, le "comité des fêtes" a fait très fort! 

 

Manifestement, tous les touristes présents venaient pour ... acheter de la truffe. Le boss de la manifestation déclara la vente ouverte à 11 heures précises, après un petit mot de remerciement aux autorités, une brève présentation des garanties offertes par cette activité (pas d'arnaque, prix unique, quantité totale annoncée ...) et une petite allocution de bienvenue. De même, la demi-douzaine de vendeurs ont engagé bien avant le début de la vente des conversations amicales avec leurs visiteurs. Rien à dire à ce sujet. 

 

Christine tenait les cordons de la bourse et moi ceux du sac: 3 truffes bien fermes, odorantes mais petites (une soixantaine de grammes au total) ont regagné Corneilla avec nous et avec bienveillance. Dès le début de la vente, mes 100 kilos s'étaient assurés d'une place en rang utile devant l'étal. Et ce midi, ce sont d'abord des Placopecten magellanicus, péchés par drague en territoire états-unien - je boycotte déjà Carmel et les autres produits israéliens, je ne peux pas étendre mon embargo à la moitié de la planète; on a l'anti-impérialisme sélectif, chez Léon - qui ont bénéficié de cet accompagnement. Oh, je n'ai pas fait trop compliqué: rissolés dans du beurre très chaud, puis posés sur l'assiette tiède avec un rien d'huile de pistache, du sel et quelques poussières de persil, les pétoncles géants ont accueilli à bras ouverts la dose de Tuber que je leur avais réservée.

 

Un Kabinett - même pas trocken mais de 1991, année de naissance de la Loute - de chez Egon Müller, acquis par l'entremise du courtier Adeneuer, si mon souvenir est bon, aux enchères de Trèves leur a tenu compagnie. Et voilà pour l'entrée.

 

Suite au prochain numéro.

 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Erik Bruyland (Thursday, 26 January 2017 17:25)

    Luc, tu es un excellent connaisseur. Le Riesling de Egon Müller de Wiltingen, Scharzhof est la meilleur du monde, également son Kabinett.
    ,

  • #2

    Luc Charlier (Thursday, 26 January 2017 17:32)

    Und ich habe dort vielfache Weinprobe getan und wunderschöne Weine verkostet, im Weinkeller. Das war mit Egon Müller "der alte" und spâter mit seinem Sohn, auch Egon genännt.