JOE ZAWINUL, EN SON TEMPS, EN AVAIT CONSTITUE PLUSIEURS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce blog ne constitue pas un ersatz de psychothérapie: je ne vous paie pas pour être écouté et cela ne marchera donc pas.

Le père d'un ami que je vous ai présenté sur ce media s'est mépris sur la signification de certains de mes billets, remontant à plusieurs années, et en a pris ombrage. Pour lui plaire, et non car ils étaient mal intentionnés, je les ai fait disparaître. Je ne pense pas avoir convaincu le père de ma bienveillance, mais le fils m'a conservé toute son estime et son affection, that was of the essence

 

Je vous parlerai donc ... des syndicats.

Le sympathique Joseph Zawinul, auteur de Mercy, Mercy, Mercy du temps où il participait au quintet des frères Adderley, a charmé mes tympans en "live" à plusieurs reprises: lors des Gentse Feesten où il se produisait pour Blue Note avec Stéphane Galland aux peaux, et à Marciac aussi. Avant qu'il ne s'en aille (2007), il avait effectué plusieurs tournées à la tête de "syndicates", réunions temporaires de musiciens interprêtant sa musique.

 

En France, où la vox populi européenne pense que les syndicats professionnels sont très puissants, ils ne représentent en fait qu'une toute petite proportion de chaque branche, et n'ont donc finalement que peu de pouvoir. Bien sûr, dans les transports et certains services publics, ils sont capables de "foutre un bordel" considérable. Mais ceci signe plutôt la panne du dialogue social dans ce pays, et l'inadéquation des réponses du pouvoir, plutôt que la mainmise syndicale sur les mécanismes décisionnaires. Une organisation comme la IG Metall allemande compte presque 2,5 millions d'adhérents et est en fait beaucoup plus représentative que n'importe laquelle de ses semblables en France. Donc, cela se passe mieux. Je plaide moi pour des syndicats forts, menés par des gens décidés et responsables, pas par des démagogues en quête de nouveaux adhérents.

 

Le syndicat des trufficulteurs catalans - vous me voyez venir - organise ses marchés à la truffe au cours des mois propices, souvent à l'occasion de 7 ou 8 événements villageois annuels. Bien sûr, la quantité réservée aux particuliers (quelques kilos à chaque fois) est faible, mais le pouvoir d'achat du département l'est aussi. Je ne connais pas les volumes vendus aux restaurateurs, ni ce qui part vers les grossistes. 

 

Lors des transactions dans la Drôme, ou en Périgord par exemple, le côté "initié", à la tête du client, est important. Moi, je ne sais pas fonctionner ainsi. Le marchandage me dégoûte et je ne souhaite ni priver le vendeur d'un revenu raisonnable, ni me faire alpaguer d'un autre côté. La truffe est un produit cher, dont on se passe fort bien mais ... délicieux. Si on en veut, il est normal d'en prévoir le budget, ni plus, ni moins.

 

Sur ce point, à moins d'avoir fait affaire avec un producteur en privé - et c'est fréquent pour les quantités supérieures - le prix du jour est annoncé au début de la vente, chez nous, et est le même pour tout le monde. C'est le niveau de votre gourmandise qui détermine la hauteur de la ponction pour votre bourse. De même, les sacs contenant les tubercules sont tous ouverts à la même heure, et ceux qui sont présents à 11 heures le jour dit ont toutes les chances d'être servis. 

 

Après, je ne suis pas naïf, les producteurs s'entendent bien sûr entre eux; les plus gros acheteurs privés passent "en direct" et paient sans doute un peu moins cher (remise pour quantité); les restaurateurs ont la priorité et sans doute d'autres facilités. Tout cela est de bonne guerre.

 

L'année passée, c'est à Collioure que nous avions fait nos emplettes: 70 grammes. Cette fois-ci, ce fut à Montner: un peu moins. La truffe du Vallespir (ou des autres zones du département) est sortie assez tard, mais semble bien mûre à présent. Elle est très fine, sans goût terreux prononcé. Je ne la trouve pas très odorante et il faut réellement qu'elle se réchauffe un peu au sein du plat pour dégager ses arômes, qui filent moins vers l'ail et le méthane que d'ordinaire. On perd d'un côté (en intensité) ce qu'on gagne de l'autre (finesse). Elle est bien ferme, ce que j'apprécie. Une truffe qui part en quenouille me plaît moins. En fait, elle fait plus penser à de l'aestivum qu'à de la melano. Mais je ne suis pas sectaire: les trois assiettes de cette année (so far) m'ont réjoui. Et il en reste une pour un risotto à venir. 

 

Je me consolerai d'avoir essuyé la première remise en question de mes blogs,

et de manière aussi inattendue, en comblant mes papilles ... à bloc! 

 

 

 

 

Write a comment

Comments: 1
  • #1

    DRILLAT Alain (Sunday, 22 January 2017 15:23)

    Hello !
    Ce message est un peu hors sujet, mais comme ça fait des mois et des mois que j'essaye de te passer une commande sur ton site et que je n'y arrive pas, je te pose ici la question : comment puis-je faire ?

    Très amicalement,
    Alain Drillat