POULET FERMIER DU GERS ET UN LIEBLICHER WEISSWEIN, SI SI

A.P. Nr: 2 576 510 05 94, provenant du Fass 8
A.P. Nr: 2 576 510 05 94, provenant du Fass 8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce devait être un "doux"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai rencontré Raimund Prüm, surnommé "der Rote" pour le distinguer des homonymes à cause de sa chevelure rousse, au début des années 1990. La terrasse en bordure de Moselle, face à la vigne au cadran solaire, permet par beau temps des dégustations d'anthologie.

 

Hier soir, j'ai débouché cette bouteille-ci pour en faire un apéritif moelleux. A présent, toutes les mises du domaine se font avec des capsules à vis mais ce n'était pas encore le cas à l'époque. Le niveau avait baissé d'un cm environ dans le col. 

 

La robe vieil or précède un nez moyennement aromatique, sur le champignon et l'abricot sec. La surprise vient de la bouche: à peine douce. Pourtant - je n'ai pas cherché à retrouver la fiche analytique, rangée je ne sais où - un Auslese mosellan doit titrer autour de 95-100° Oeschsle et l'étiquette mentionne 8,5 vol % d'alcool. Cela nous fait donc un bon 85 gr de sucre résiduel. Pff, envolé à la dégustation.

 

Du coup, mon apéritif a aussi accompagné le repas: un bon gros poulet jaune du Gers, simplement rôti au four dans une cocotte, avec des petites pommes de terre grenaille rajoutées à la fin de la cuisson, en plus d'une échalotte émincée et d'une rasade de vin, pour fluidifier le tout. 

 

Je suis certain que le sucre se retrouve à l'analyse, moins peut-être quelques grammes d'énolisation après 25 ans de bouteille. Mais la perception en bouche ne le trahit pas, faisant de ce flacon un joli vin de volaille, comme certains pinots gris alsaciens ou un Condrieu bien mûr.

 

Comme quoi, les principes et les certitudes ... 

 

 

 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    David Cobbold (Wednesday, 08 February 2017 08:53)

    L'impression du sucre étant intimement liée à celle de l'acidité, les auslese peuvent très bien sembler presque secs, ou "off'-dry", car leur acidité est aussi redoutable. Des grands vins paradoxales.

  • #2

    Luc Charlier (Wednesday, 08 February 2017 09:35)

    Oui, mais cette sensation était très différente au moment de l'achat, avec une sucrosité bien marquée, en dépit d'un sulfitage "massif", comme tjs dans cette région. Ce qui me surprend, c'est l'évolution du "mouth-feel" alors que l'analyse chimique change vraiment très peu.