LA DER DES DER

Pour des raisons de format de stockage, le "Blog de Luc" continuera à paraître à cette adresse-ci à partir du 10 mars 2017:

 

WWW.NOUVEAUBLOGDELUC.JIMDO.COM

 

J'espère que vous continuerez à m'y suivre.

 

 

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JE NE SUIS PLUS SON F-TYPE

Test-driving ...
Test-driving ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On vous présente Juanita Manuela Fangia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre ami Yves, bientôt retraité, est un fidèle de British Leyland. Il y a quelques années, l'importateur lui avait confié une berline de luxe de la marque au félin, avec laquelle il nous avait rendu visite. Les nombreux gagdets livrés avec la version standard du véhicule nous avaient occupés durant la moitié d'une semaine.

 

Ma Partner compte presque 400.000 km au compteur et la Kangoo de Christine quasiment autant. Nous avons rassemblé toutes nos économies et les gains réalisés au Loto/Lotto en 40 années - comme on ne joue jamais, cela fait une belle cagnotte - et avons enfin trouvé la voiture qui nous convient, après de nombreux essais (voir mon illustration). Nous allons chercher dans quelques minutes l'objet de notre convoitise, le tapis volant qui nous mènera à bon port pour les dix années à venir: une occasion de moins de 100.000 km, gris anthracite.

 

Soyons fous! 

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DES BARBARES, TROP FEROCES POUR LES RHINOS

Les deux adultes à Brugelette, été 2016
Les deux adultes à Brugelette, été 2016

 

 

 

 

 

 

Une première

dans la grande barbarie

en Europe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est la première fois que des barbares passent à l'acte de manière aussi odieuse en Europe: une équipe de brutes a abattu de trois balles un rhinocéros blanc de 5 ans au zoo de Thoiry, dans les Yvelines. Ils ont bien entendu scié sa corne, dont la kératine réduite en poudre fait fantasmer des millions de psychopathes asiatiques, qui lui prêtent toutes sortes de propriétés, aphrodisiaques entre autres. Rien de cela n'est vrai, en plus.

 

J'ai immédiatement pris contact avec la direction du Jardin Pairi-Daiza, dont le vaste enclos aux rhinocéros constitue une attraction majeure, notamment par la présence d'un "petiot" archi-mignon et par l'excellente accessibilité et visibilité qu'il offre. Il va de soi que ceux qui proposent ces animaux connaissent la cupidité des braconniers. Bien que fort touché par ce qui est arrivé dans les Yvelines, Eric Domb a quand même eu la présence d'esprit de me répondre par une boutade - les mesures de sécurité prises ne sont évidemment pas dévoilées - en me précisant qu'on allait maintenir les cornes des spécimens hennuyers très courtes, par mesure de prévention!  Au-delà de l'humour bon enfant de sa réponse, il est clair que le traitement des cornes (substances colorantes par exemple) ou leur raccourcissement constitue une des pistes suivies dans la lutte contre les tueurs, en liberté dans la nature sauvage, dans les parcs naturels de leurs pays d'origine  et dans les jardins à l'étranger. Tout le reste de la carcasse n'intéresse strictement personne! 

 

Je ne veux pas rester sur cette note désagréable car LA bonne nouvelle, c'est l'ouverture du jardin au public dès le 1er avril 2017, pour tous les jours de la semaine. L'autre bonne nouvelle est le maintien de la formule "abonnement": pour 64 euros,

c à d le prix de deux billets normaux, vous rentrez toute l'année à Pairi-Daiza. Parmi mes clients et mes amis, plusieurs personnes m'ont expliqué qu'elles trouvaient agréable, surtout les jours de faible affluence - tout est relatif - de pouvoir flâner dans les allées, s'asseoir sur un banc pour lire, aller prendre un lunch dans un des restaurants.

 

Actuellement, l'offre de restauration est d'ailleurs très large, tant dans son style que dans ses budgets. Je n'ai pas encore mangé à l'Izba. Ce bâtiment magnifique par sa décoration et imposant par sa taille se spécialise dans les grillades et les plats typiques slaves. Je ne sais pas si une dégustation de vodka est prévue, mais vous trouverez à Pairi-Daiza les vins rouges du domaine de la Coume Majou: l'Eglise de Coume Majou si vous désirez un vin charnu mais souple, tout en finesse, et la Cuvée Majou 2006, qui a séduit le chef des cuisines du parc, M. Bigonville. Vous découvrirez un robuste vin du Roussillon, arrivé à présent à son apogée, après 10 années en bouteille dans un entrepôt de qualité.

J'ai par contre déjà abondamment pratiqué le Temple des Délices. La formule "buffet" y est de qualité et variée. Je vous recommande tout particulièrement la grande diversité des potages, rarement vue. 

A l'Oasis, essayez notamment les carbonnades ... à la bière de Cambron bien sûr. La Wallonie se met donc à l'heure flamande (hum-hum).

Ensuite, tous les points "foodistes" vous proposent snacks et sandwichs divers. Un petit "truc": choisissez une table contre le mur du Moulin, qui vous renvoie toute la chaleur du soleil: pas dégeu

N'oubliez pas de passer à la brasserie, je ne suis pas chauvin, où les différentes cuvées de Cambron sont élaborées en collaboration avec les brasseurs de chez Dubuisson, une référence en matière de bières régionales depuis 1769! 

Enfin, une copie conforme, construite avec des matériaux d'origine et en suivant les techniques anciennes, de la plus vieille maison de thé de Shangaï vous offre ses infusions ... et des petits gâteaux irrésistibles. La lumière y est magnifique. 

 

Après ce périple qui nous mène du rhino à la boldo,

je vous souhaite une heureuse visite de ce jardin d'exception

qui nous est fidèle depuis que le domaine existe. 

 

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AU PIC SAINT-LOUP, VINGT ANS PLUS TARD

Une "Grande Cuvée" très différente, alors
Une "Grande Cuvée" très différente, alors

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il était une fois ... au Pic Saint-Loup

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est Xavier Erken (le Vin Passion) qui m'a vendu cette bouteille. Il se fournissait en commun avec TGVins, je crois. C'est chez lui, au cours de Portes Ouvertes, que j'avais rencontré Jean Orliac, dont la renommée naissait.  

 

A l'été 1995, avec les fils et Virginie, nous avions fait halte dans une improbable auberge perdue au milieu de la garrigue, où la piscine servait d'abreuvoir à des myriades de guêpes assoiffées. Plus loin, une discothèque arrivait malgré son isolement (et son isolation?) à faire passer la sono au travers de ses murs de pierre. Actuellement, tous ces bâtiments ont changé de standing et ont été intégrés dans le domaine de Cazeneuve, je crois. 

 

Nous avions rendu visite à Jean Orliac, ingénieur agronome, il me semble, dans sa maison en bois encore en phase d'achèvement. Il avait lui-même été charmé par les lieux dans les années '70. On ne parlait pas encore trop du renouveau du vignoble du Languedoc et la zone était le domaine réservé des pâtres. Je crois que notre homme y faisait un peu d'alpinisme. Bon, il y a quand même du vigneron parmi ses aïeux. 

 

Actuellement, les "Vignobles Orliac" sont devenus un concept qu'on ne présente plus, regroupant une soixantaine d'hectares de vignes sur cette zone mais aussi un peu plus loin, dans les Terrasses du  Larzac. Au moins trois des membres de la génération suivante ont rejoint l'exploitation, chacun avec des compétences et un rôle propres. Et on achète aussi du raisin aux vignerons des alentours. Une certaine similitude existe avec la famille des frères Parcé, où règne une ambiance de clan dédié à la vigne, avec une forte influence mystique et spirituelle, proche de la nature des choses.

 

Mais chez les Orliac, si on applique des méthodes très proches du "organic farming", on ne court pas après les certifications et on ne se réclame pas de Steiner. Cela me convient entièrement. Moi, vous le savez, athée par tradition familale et encore plus par conviction personnelle, je me sens très éloigné du sacré - que je respecte néanmoins - et plus encore de tout ce qui ressemble à de l'ésotérisme. Cette dernière tendance me paraît toujours suspecte, dérivant sur les sectes et l'endoctrinement, avec une négation du rationnel, de l'expérimental et du logique auxquels je suis tellement attaché. 

 

Actuellement, la "Grande Cuvée" représente la partie la plus mûre des vignes du Pic Saint-Loup, à dominante de syrah.

Au temps dont je vous parle, il y avait la "classique", avec beaucoup de grenache dans l'assemblage, et la "grande", qui faisait la part belle au mourvèdre, je crois. Mais c'était des "GSM" (grenache-syrah-mourvèdre)  dans la grande tradition des Languedoc d'alors. 

 

Hier, faisant mes courses comme Désiré faisait son chemin, sans reconnaître d'amis dans le besoin, j'ai jeté mon dévolu sur un pavé de Charolais (tende de tranche paraît-il*) et conçu l'idée folle, à l'instar du Charlemagne de Sheila, de préparer une fondue pour le retour de Christine. En effet, le lundi, comme le mercredi, est dédié à Roman pour elle. Les odeurs d'huile de pépins de raisin qui envahissent la maisonnée jusqu'au lendemain matin nous font hésiter, mais ce plat me plaît, par ses saveurs et sa convivialité. Et le vin de Jean Orliac, dans le millésime 1994, fut de la partie, après un bref carafage. Ce qui reste dans le hannap vous montre que la bouteille m'a entièrement satisfait. Le bouchon, par un fait rarissime, était resté parfait, dense, clair, sans remontage de vin à la périphérie et la robe est dès lors foncée, pourpre. Au nez, pas de "vieille cave" mais un bouquet de vin évolué, suave, avec du cuir, du chocolat, de la torréfaction et de l'écorce d'orange. La bouche est pleine, sans creux et de très bonne longueur. Les tannins sont feutrés. Un véritable bonheur.

 

 

Voilà un "vin du sud" prêt à boire comme je les aime.

 

 

*: - la "tende de tranche" (venant de tendre) est un mot générique pour une pièce de boucherie à la face interne de la cuisse, qui regroupe en fait un faisceau de six muscles: tranche et dessous de tranche, poire et merlan, araignée et fausse araignée.

- pour les puristes, le côté bleuté de la capsule en étain est un artéfact lié à l'algorithme que j'ai retenu pour faire le cliché sans éclairage d'appoint. Elle est bien noire de chez noir, en vrai. 

 

 

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BIENTÔT DANS VOTRE GARE

 

 

 

 

 

 

Une rame de TGV ( vers Montpellier)

peu avant son passage à

la gare de La Franqui  (Leucate)

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous ai parlé des espaces de nature autour de l'étang de Leucate (et des autres pièces d'eau qui communiquent avec lui, tout au long de cette anse du Golfe du Lion). Ce ruban d'acier qui longe, comme un liséré, la limite de l'eau entre la plaine côtière à hauteur de Perpignan, au sud, à la périphérie, et Sète, plus vers la "civilisation" centrale, symbolise la difficulté qu'il y a à concilier les exigences (?) d'un désenclavement des petits patelins et le respect de l'environnement sauvage. La présence, sur la ligne d'horizon, des aérogénérateurs honnis - pas par tout le monde, je l'admets - renforce encore la pertinence de mon sujet.

 

La Franqui vous accueille en général par la route principale unique qui passe devant la gare de ... Leucate, village pourtant distant de plusieurs kilomètres. Les trains régionaux y arrêtent, mais pas les TGV, ou alors de manière exceptionnelle. Pourtant, le seul couloir qu'on ait pu libérer pour ces convois lourds et nécessitant une assise très stabilisée trace son trajet en plein milieu de parcs naturels et les machines ne peuvent en aucun cas y rouler à grande vitesse. Pour les dormeurs du pied de la falaise, c'est bien ainsi. Lorsque le vent vient du rail, on remarque à peine le passage des rames. Quand il souffle vers les Corbières, on ne sait même pas qu'il y a des trains.

 

En cette fin de week-end, ce ne sont d'ailleurs pas les bogies qui nous ont empêchés de dormir. Mais nous avons assisté à des intempéries qui signent l'établissement du mois de mars: orages, grêle, neige fondante, rafales de vent violentes. Pourtant, petit à petit, Christine et moi trouvons nos marques en pays audois. Nous allons à l'avenir y passer les moments de la semaine où le travail de cave, ou bien les exigences du calendrier de la vigne, ne nous coincent pas en Riberal. Ce demi-isolement, qui offre toutefois une proximité bien commode avec le domaine, permettra de recharger les batteries et de jouir encore un peu plus du cadre champêtre de l'Occitanie. Toutefois, le petit potager qui voit le jour risque fort de m'obliger à des heures supplémentaires devant les fourneaux, si toutefois les limaces et les lagopèdes n'interviennent pas trop, et surtout si le chevreuil - à en juger par les empreintes et la manière de faire - qui a rongé l'autre nuit les pousses tendres d'un palmier d'ornement ne multiplie pas ses visites. 

 

Enfin, un garage ayant peu d'utilité en l'état devrait à terme accueillir ce qu'il faut pour se mettre de la jolie musique entre les oreilles, dans de bonnes conditions acoustiques pour les mélomanes, et sans nuisance pour les voisins ou les autres occupants occasionnels. Certains installent à grands frais une résidence secondaire éloignée dont ils profitent très peu, tout en supportant les soucis  que cela entraîne. Parmi mes amis, il y en a par contre qui ont opté pour une habitation de vacances qu'ils fréquentent au contraire souvent, profitant de moyens de communication excellents, ou alors la mettent en location "haut de gamme" quand ils n'y sont pas.  Ces solutions sont élégantes. Nous, de notre côté, allons tenter d'avoir un domicile pour les travaux du vignoble, la vendange et la vinification, et un autre, pas trop éloigné, où combiner les tâches administratives et le délassement. Cela fait douze ans révolus que j'ai commencé le métier de vigneron, et je n'avais pas encore pris de vraies vacances. Maintenant, il sera possible de mettre un peu de distance mentale, sinon géographique, entre l'exploitation et ma vie "privée". J'en éprouve un grand besoin.

 

Les circonstances, et le manque de moyens financiers aussi, m'ont empêché jadis de rassembler au même endroit un outil de travail efficace et un lieu de vie agréable. Les hasards de l'existence nous donnent à présent l'occasion, à Christine et à moi, de maintenir le côté professionnel en activité dans de bonnes conditions, et d'y adjoindre une habitation offrant une qualité de vie élevée, sans luxe mais avec les petits aménagements qui font la différence. Je n'ai toujours pas l'intention de profiter un jour "de ma pension" (= la retraite), mais espère à présent disposer quelquefois de moments sereins de détente vraie.

 

Si c'est cela, "vieillir", j'accepte de vieillir un peu. 

 

 

 

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