UN CARIGNAN SUR SES RAFLES

Aspect après un premier délestage
Aspect après un premier délestage

 

 

 

 

Vu le petit volume obtenu,

je vais tenter une vinification 

sans égrappage préalable,

pour la première fois.

Peu de risque.

 

 

 

 

 


Après le travail fait par Justine avant-hier, j'avais déjà aspergé deux fois le chapeau en formation. Et ce midi, j'ai vidé le jus et me suis mis "sérieusement" à fouler aux pieds. Le drapeau fait mal son travail sur une masse aussi peu liquide - convection peu efficace - et le centre du marc est glacial, tandis que les bords se réchauffent. Je ne pense pas que le moût obtenu soit déjà homogène mais il s'est mis à fermenter spontanément (à 18°C), avant même que je ne levure la masse.

 

Durant tout mon effort, un début d'arômes de banane est apparu, inhabituel dans ma cave. Il signe sans doute un petit phénomène de macération carbonique. A la fin, mes plantes de pied touchaient le fond de la cuve et le jus me montait au niveau des genoux. J'étais en nage, légèrement essoufflé. Il faut dire qu'il y a sans doute déjà un peu de gaz carbonique. J'ai stoppé ensuite la clim. et nous allons laisser la fermentation alcoolique prendre son envol. Je suis impatient de goûter le résultat.

Pour le moment, on dirait du sirop de groseille concentré.

 

Quelles que soient les autres joies du travail de vigneron, c'est bien entendu ce début de fermentation qui en représente la phase la plus captivante. En fait, je me passerais de tout le reste, pourvu qu'on me laissât cette étape-ci. 

 

Je vous tiendrai très régulièrement ... au jus, bien entendu! 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Michel (Monday, 21 September 2015 16:37)

    Prendre garde à ce que la sueur du fouleur ne nuise aux fermentations... à moins qu'elle n'y soit hautement propice....