UNE HALTE A FELUY

Orangettes " à la mode de Léa"
Orangettes " à la mode de Léa"

 

 

 

 

 

 

 

Je vous ai parlé ICI

de mes faux témoins de Jéovah.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis allé rendre visite à ces sympathiques restaurateurs en retraite en quittant la Belgique avant-hier. Mon ami Marc m'hébergeait du côté de Jolibois et leurs indications avaient été claires: à la bonne sortie sur la E 19, prendre deux fois à droite. Ainsi fut fait.

 

Il faut dire que j'avais acheté à Coxyde, chez l'excellent poissonnier du bout de l'avenue de la Mer, du dos de cabillaud hyper-frais. En fait, il s'agit même de ce fameux "skrei", parfois orthographié "skraai", qui sort de la Baltique au printemps pour aller frayer sur les bancs de Terre-Neuve et dont la pêche est très règlementée. Gonflées d'hormones, ces femelles moruesques sont un peu plus grasses et très moelleuses sous le couteau. 

 

Vous y ajoutez des asperges coupées presque sous mes yeux dans les sables de Villasavary (Aude) et un bon verre de riesling du Weingut Hahnenhof à Bacharach (Mittelrhein) et vous obtenez notre repas de retrouvalles, hier soir, à Christine et à moi.

 

Le dessert ... des orangettes que Léa a eu la gentillesse de m'offrir comme viatique. Christine s'en est baffrée (variante orthographique sans circonflexe autorisée) une pleine poignée; au temps pour son régime. J'avoue que j'avais eu droit à quelques gariguettes, moi. Elle n'apprécie pas les fraises. 

 

Cette recette, glanée au cours de sa carrière, Léa la met à profit pour élaborer cette petite merveille: pas mal de chair pulpeuse autour du zeste confit, le glaçage au chocolat et puis, tout autour, de la poudre de cacao accommodée, je crois, d'un peu de gingembre et de piment d'Espelette. En tout cas, il y a un petit côté "relevé" de bon aloi. 

 

Slurp, miam-miam.

 

Le Maury est un compagnon parfait pour cette délicatesse. 

 

Je m'aperçois "au moment de mettre sous presse" que l'arrière-plan renferme le portrait de feu mon professeur d'endocrinologie, Guy Somers, décédé il y a 20 ans, quelques heures après avoir acheté en Toscane un grappa d'anthologie. Il fut l'un des personnages les plus marquants de tout mon cursus professionnel: générosité, intelligence, humanité, humour, gourmandise et un accent anversois des bas-fonds à couper au couteau. Ma pensée va vers Mieke Dewin, sa compagne, une infirmière-chef comme on souhaiterait en voir beaucoup.

 

Il ne m'a pas connu diabétique, lui qui fut le précurseur,

avec le professeur Balasse, du pancréas artificiel en Belgique.

 

 

 

 

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