DANS TA FAMILLE, ON AIME LES ORAGES

Vue depuis le balconet de la chambre de devant (vers 10 heures)
Vue depuis le balconet de la chambre de devant (vers 10 heures)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pas seulement les orages,

les flamants roses également ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En vertu du sacro-saint "principe de précaution", devenu un poncif en France, le pays de la déresponsabilisation des individus par excellence, dès qu'un risque aussi infime que possible existe, on ouvre tout grand le ... parapluie. 

 

Cette fois, cela fait plus d'une semaine que la météo prévient la population de la survenue des fameux "épisodes". Ce terme de météorologie a fait sont apparition dans la bouche des journalistes et des présentateurs radio-télévisés il y a quelques années, dans son utilisation plus restrictive d'épisode cévenol.

 

En fait, il s'agit - épisode méditerranéen - d'un phénomène donnant naissance à de très fortes pluies sur la bande côtière entre le littoral et les premiers reliefs rocheux. Il se produit au niveau des plaines inférieures et du piémont. Ce sont de grosses masses d'air chaud, marin, qui remontent vers les hauteurs continentales et y éclatent en de violents orages. Ce phénomène est plus fréquent à l'automne, du fait de la grosse différentielle de température entre ces entrées d'origine maritime et les courants d'air froid qui stagnent, viennent de l'Atlantique ou de la vallée du Rhône (Massif Central et Pré-Alpes).

 

Il est tombé quelques gouttes cette nuit dans la rue à Corneilla, mais les toitures étaient à peine humides avant l'aurore. Passé le col de la Bataille (260 m à peine), vers Estagel, cela aurait plu toute la nuit, mais avec faible intensité. Durant la matinée, nous avons eu de petites averses de pluie fine. Je rassure donc tous nos proches: "pas de danger pour l'étranger" que je suis. Hervé Vilard, Toto Cotugno et Barbolivien peuvent dormir tranquiles.

 

Par contre, mon organisation s'en trouve à nouveau modifiée, ce qui m'arrange très bien pour une fois. Il reste quelques préparatifs à terminer avant d'être en état de vendanger et, surtout, je n'y suis psychologiquement pas prêt du tout. 

 

Je me fie à l'opinion - j'espère que ce n'est pas une légende de plus - des anciens qui nous expliquent que les raisins gonflent dans les trois ou quatre jours qui suivent des précipitations, surtout quand ils sont en manque aigu d'eau. J'ai donc décidé de sursoir et nous nous mettrons à l'oeuvre lundi prochain. Et zou, on attaquera le rosé.

 

Comme je partage l'équipe (nous ne sommes qu'une poignée) avec José, et que la cave coop lui demande de ramasser des syrahs pour le moment, il s'y met dès que le raisin a séché. Les coupeurs n'aiment pas se mouiller les avant-bras, par ici. 

 

Pour moi, tout le matériel "sensible" a été vérifié (élévateur, pressoir et groupe de froid). Il ne me reste que quelques seaux à descendre, une centaine de caisses à prévoir et les sécateurs à vendange à huiler. 

 

Cool!

(de fait: autour de 20° C seulement aujourd'hui).

 

 

 

 

Write a comment

Comments: 1
  • #1

    Michel de Lacave (Wednesday, 14 September 2016 18:01)

    J'ai vu qu'une famille de sangliers, la laie et quelques beaux marcassins, venait se rafraîchir sur la plage près des baigneurs. Peut-être que cela les aura éloignés du savoureux macabeu...
    Bonnes et belles vendanges cher vigneron.