Enseigne rencontrée
à quelques enjambées
de l'église de
Saint-Saturnin d'Apt
Jehan Rippert, à ne pas confondre avec l'économiste et diplomate français, feu Jean Ripert, dont Wiki m'apprend le décès en l'an 2000, fut le donateur qui permit la création de l'Hôtel-Dieu du village. Ceci prouve, pour le moins, que ma rubrique "nécrologie" n'est pas à jour.
Ce noble lui-même rendit son âme à dieu en 1616, nous apprend la plaque.
Cette année-là - 101 ans après la bataille de Marignan, comme chacun sait - le pont Saint-Michel de Paris fut emporté par la débâcle qui fit suite à des gelées terribles dans le pays, l'eau de la Seine par exemple restant figée durant toute la durée du mois de janvier. Marie de Médicis finit par signer un traité (à Loudun) avec Condé et ses rebelles mais elle le dénonce ensuite, sur l'avis de Richelieu, et le fait arrêter le 1er septembre. On limoge tous les anciens ministres d'Henry IV dans la foulée. Ceci déclenche la fameuse "Remontrance envoyée au Roy par les princes" et une révolte contre Concini, le favori de la reine-mère, qui sera d'ailleurs assassiné l'année d'après avec l'assentiment du jeune Louis XIII.
Rippert, lui, notre "bon noble" (oxymoron), est représenté dans une cape largement ouverte, comme une protection symbolique des enfants nécessiteux et des vieillards. Même Barbarin et le personnage qui se cachait derrière la "bête" du Gévaudan n'y trouveraient rien à redire. La maison de retraite de Saint-Saturnin, actuellement déplacée, porte d'ailleurs toujours son nom.
Jolie bourgade et belle pierre de taille.
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