BESALU ... MOLT

Prat de Sant Pere amb esglesia
Prat de Sant Pere amb esglesia

 

 

 

 

 

Le jeu de mot du titre ne "marche"

que si on connaît la traduction catalane 

de "mucho". 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il était 14 heures, hier, lorsque nous prîmes place à une petite table bancale - mais exposée au soleil à notre arrivée - du restaurant "Taverna" à Besalu, sur la Prat Sant Pere. Nous n'étions pas ici par hasard, même si la décision de faire ce déplacement ne tomba que quelques heures plus tôt.

 

La radio locale des P.O. ne brille pas par son niveau intellectuel, les chiens écrasés et le chauvinisme loco-régional étant ses deux principaux fonds de commerce. Toutefois, quelques animateurs sortent du lot et tranchent par rapport à la masse de leurs collègues, parachutés d'ailleurs pour la plupart, parlant pointu et ne pratiquant pas du tout le catalan. Parmi ceux qui m'amusent, il y a M. Anglade, un des fondateurs de l'antenne il y a 30 ans, et Gérard Jacquet, un linguiste, amuseur et musicien de talent. Ils m'avaient incité à aller voir la perle de la Garrotxa, que j'avais curieusement zappée pendant douze années. Disposant subitement d'une demi-journée de temps libre, nous avons donc mis le cap au sud, quittant l'AP-7 à hauteur de Figueres, direction Besalu, un peu avant Olot et ses volcans. 

 

La lumière était splendide, faite de l'argent de l'hiver qui arrive, de l'or de la Méditerranée et de l'orangé du soleil qui décline. C'est Jaume, petit catogan, visage buriné, polyglottisme très performant, qui nous a accueillis sur sa terrasse. Je savais qu'on attendrait assez longtemps; nous avions faim mais n'étions pas pressés. En outre, le caractère apaisé de Christine qui se détend progressivement après trois années stressées nous permet de discuter beaucoup plus facilement à présent. Quelques tapes et le poisson du jour plus tard, avec un blanc d'Empordà dont il a assuré l'assemblage (gren. blanc, macabeu et un peu de muscat) lui-même, nous avions lié langue avec le patron. Son dessert au chocolat, accompagné d'un garnatxa provenant d'une solera ancienne, acheva de préparer au petit espresso (peu de crème mais excellents arômes, sans torréfaction excessive), qui précéda lui-même mon puro, rendu possible par le peu de monde installé à proximité. Il était bien bon 4 heures quand nous partîmes à la découverte de la ville, balayée par un vent glacial qui eut tôt fait de me transpercer au travers du petit chandail léger que j'avais emporté. Qu'à cela ne tienne, nous avons fait un tour non-exhaustif de la partie historique: pont sur le Fluvia, quartier sépharade, remparts et petites boutiques d'artisanat de très bon goût.

 

Nous y reviendrons pour une journée pleine, après avoir bouquiné un peu: un cerveau bien renseigné se montre préférable à un estomac plein à craquer pour tenter la visite intéressante d'un lieu culturel et historique. En plus, des cadeaux de Noël originaux ont été repérés dans les vitrines, et les étiquettes sont correctes (tarif d'hiver je suppose). 

 

Voilà un vrai moment de pur bonheur! 

 

 

 

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